"En Attendant Bojangles" est une source d'absurdité, d'extravagance et de surprise.
D'une plume originalement irable, l'auteur nous sert une famille soudée par ce tendre amour, cette folie, cette explosion de poésie frénétique et insensée, cette joie musicale.
On y voit beaucoup de liberté et de légèreté, par les actes des personnages, tourbillonnant sans cesse dans des mensonges harmonieux.
Olivier Bourdeaut mélange Vérité et Mensonge, de sorte à ce qu'ils ne fassent qu'un.
C'est d'ailleurs par cela que l'on peut distinguer deux points de vue. Celui du père apporte un récit plus compréhensif voir réaliste, que celui du fils où chaque ligne se ponctue de fantastique, d'absurde et de magie.
L'émotion enveloppe le roman. L'amour, la joie, le bonheur, mais aussi le malheur, la fatalité et la tristesse sont toujours accompagnés d'une note douce et mélodieuse.
C'est donc par le point de vue du père que l'on distingue cette fatalité s'abattre progressivement sur la famille, à peine visible dans les lignes du fils.
Un drame maitrisé à la perfection, presque caché, voilé par le bonheur et l'amour qui file tout au long du roman. Ce drame nous arrive par surprise, violemment, sans nous prévenir.
Comme dit si bien ce livre, l'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.