En plein confinement nous voila fasse a une série qui dépeint la mondialisation de la plus triste des manières. La sortie de cette série à cette période n'est pas forcement fait expres mais elle nous permet de contempler les rouages sans pitié de la machine capitaliste qui s'est soudain arrêté. Car même si le convoyage est celui de 50 tonnes de cocaïne, il pourrait s'apparenter a d'autres produits, notamment les matières premières.
Apres Gomorra et Suburra, Stefano Sollima revient avec une nouvelle oeuvre, produite par Canal Plus, Sky Atlantic et Amazon Prime. Il adapte un autre livre du sulfureux Roberto Saviano avec qui il avait déjà travaillé sur Gomorra.
Dans Zerozerozero, Stefano prends le contre pied de sa série phare en racontant l'histoire d'une famille embourbé dans les querelles liés au trafic de drogue mondialisé par apat du gain. Si Gomorra se voulait anarchique, explosif et jouissif. Zerozerozero se veut froid, implacable et tragique.
C'est ce qui pourrait perdre le spectateur, nous assistons ici à une véritable tragédie grecque digne de Sophocle.
La serie nous montre comment le business, la mondialisation détruit nos familles et notre ame.
La réalisation est impeccable de froideur, des plans magnifiques qui semble peint comme des chefs d’œuvres de la renaissance. Des prises de vues sublimes des villes mexicaines, des paysages vallonnés de la Calabre en ant par le désert malien.
Tour a tour la famille Lynwood fera face à la réalité du monde dans lequel leur père évolue. Et finiront par en hérité.
Les acteurs sont impeccables, chaque personnages semble broyé par les rouages du système et avoir peu de considération pour leurs vies ou celles des autres. Pas de héros dans ce monde juste du sang et des larmes versées sur quelques billets violets.
ZeroZerozero est un récit initiatique presque onirique dans les méandres de la mondialisation ou chaque personnes peut y perdre la vie dans une fraction de seconde. Le regard froid et la lenteur des épisodes pourraient perdre beaucoup de spectateurs s'attendant a un nouveau Gomorra. Mais elle n'en reste pas moins une oeuvre d'une beauté froide et envoûtante.
Note: 7,5