Du charme, à profusion! d’abord, grâce au jeu des acteurs, dont l’alchimie dans le premier épisode nous convainc totalement de la force de cette romance entravée par des barreaux. Mais aussi par l’humour doux-amer qui émerge de l’occupation soviétique : on se e de café de contrebande, on paye les policiers pour boire en paix, on utilise une salle de sport comme repaire secret et le Walkman devient l’incarnation physique de l’avenir. Sans oublier les mixeurs électriques, interdits à tel point qu’ils en deviennent exaltants ! Il y a un peu de Good Bye Lenin! dans Soviet Jeans, qui raconte l’histoire d’un jeune Letton rêvant de liberté, de rock et de jeans à Riga, douze ans avant l’indépendance de son pays. Avec ses couleurs mates et ses tenues rétro, la série pourrait presque nous plonger dans la nostalgie… si ce n’était pour la menace omniprésente d’une vie sous surveillance constante, un danger qui plane sans cesse sur le récit et nourrit les dilemmes moraux qui le traversent.