Ce qui m’a poussé à voir Narcos ? Un teaser de 20 secondes, qui met en scène quatre personnages de la série (Pablo, Gustavo et les deux agents Steve Murphy & Javier Pena), sur lequel je suis tombé par hasard en me connectant sur Netflix quelques jours avant la sortie de la série. Ce petit teaser annonçait déjà la couleur. Il faut dire que Netflix sait comment s’y prendre en matière de promotion quand il s’agit d'une « création originale ».
Bref, le Jour-J arrivé, je lance les épisodes. Durant les premières scènes, on s’attend à voir une série banale traitant du trafic de stupéfiants, avec des règlements de compte et des confrontations avec la justice. Mais ça, ce n’est que pendant 5 minutes. Par la suite, on comprend que non. Le rythme est très très rapide (n'en déplaise à beaucoup) et nous embarque. À la fin du premier épisode le décor est planté et plusieurs facteurs entrent en jeu.
Tout d’abord le procédé narratif utilisé ici, la voix off de l’agent Steve Murphy. Au début on pense que cela va durer le temps de l’introduction, mais on remarque que cela est utilisé tout au long de la série. Et on comprend pourquoi, quand on voit le côté « documentaire biographique » avec les images d’archives qui viennent parfaitement s’intégrer au scénario. Les interventions de la voix off sont parfaitement dosées et très utiles à la compréhension de l’histoire.
Comme dit précédemment, la voix off, c’est l’agent Steve Murphy, un des rares personnages américains, ce qui est paradoxal. En effet, pour la grande majorité, ce sont tous des "latinos", et ce qui est, pour moi, l’un des gros plus de cette série, c’est que ces personnages parlent en espagnol (logique vous me direz^^). Mais c'est ce qui a fait que j'ai adoré cette série. Cela ajoute une touche de réalisme à la série et il faut dire aussi que c’est plaisant à entendre.
Vient s’ajouter à cela, un détail que l’on oublie de mentionner, mais qui à un rôle important dans l’immersion du spectateur, c’est le choix des musiques.
Tout cela vient parfaitement mettre en valeur la crédibilité de la série tout comme le cadre spatio-temporel qui correspond aux évènements réels.
Les acteurs ont été très bien choisis et certains personnages secondaires en deviennent même attachants (Gustavo, Javier Peña). Mais pas autant que Pablo Escobar, « El Patron del Mal » comme ils disent, mais qui a quand même le sens des valeurs familiales, et c’est ce qui fait qu’on s’attache vite au personnage. Le jeu d’acteur de Wagner Moura n’y est pas étranger non plus, car il est surprenant dans la peau du baron, surtout quand on sait qu’il s’est pas mal investi pour entrer dans le rôle du personnage (il a é 6 mois en Colombie pour apprendre la langue et étudier la vie de Pablo Escobar + prise de poids etc.).
Cela dit, il ne faut pas s’attendre à une série biopic sur la vie de Pablo Escobar, au risque d’être déçu à la fin de la saison 1. En effet comme l’un des créateurs l’a fait savoir, le sujet principal est le trafic de stupéfiant en Colombie, et Pablo Escobar est juste un élément majeur dans ce business. Donc ne vous attendez pas à voir défiler toute sa vie du début à la fin.
En plus d’être divertissante, Narcos est une série très enrichissante car on apprend beaucoup de chose sur ce gros business de la drogue. Voilà pourquoi cela en fait une série unique !