Vraiment amusant comme le choix (et le traitement) des Médicis comme sujet de la première série originale financée par Altice Studio, filiale du géant Altice (Patrick Drahi) correspond parfaitement à ce qu'on pourrait en attendre d'un point de vue idéologique.
Les principaux protagonistes, les Médicis, famille qui a construit sa fortune grâce au commerce et à la banque, gouverne
— tant qu'elle n'est pas accusée de trahison —
Florence, avec des moyens plus ou moins moraux (mais de toute façon c'est le résultat qui compte hein). En ant, elle se fait mécène, et c'est bien entendu grâce à elle que Florence va pouvoir se parer de l'impressionnant dôme de la cathédrale Santa Maria.
Et bien évidemment, c'est cet ancrage dans la vie économique qui fait que les Médicis sont bien meilleurs que les autres, des nobles qui comprennent rien à la vraie vie, pour gouverner.
Quel meilleur choix donc, pour un groupe économique qui veut produire films et séries, et qui par son ancrage dans le tissu économique et sa gestion d'un certain nombre de médias, exerce un pouvoir non négligeable sur la société ?
À part ça, l'histoire est suffisamment prenante pour qu'on aille au bout des quelques 8 épisodes, mais pas non plus extraordinaire, et les personnages sont globalement assez plats.
Le travail d'ambiance de la série est plus réussi. Les costumes et la reconstitution de Florence sont plutôt chouettes à voir, et l'ambiance d'improvisation, de désordre des réunions des magistrats de la petite République correspond à ce que je peux m'en imaginer, et en est une représentation hypothétique crédible.