Derrière ce titre faussement léger se cache un roman bien plus profond qu’il n’y paraît. Clara, c’est cette fille solaire que tout le monde semble aimer, irer, envier même. Mais très vite, on comprend que cette lumière cache des ombres, des blessures silencieuses que personne ne prend vraiment le temps de voir.
Ce roman explore avec une grande justesse les faux-semblants, les attentes des autres, et cette solitude étrange qu’on peut ressentir même quand on est entouré. Clara n’est pas seulement aimée : elle est enfermée dans une image, une façade. Et c’est là que David Foenkinos frappe fort : en dévoilant la violence de ce qu’on projette sur les autres, même avec les meilleures intentions.
L’écriture est fluide, parfois brutale, parfois tendre, toujours sincère. On s’attache à Clara, on a envie de la comprendre, de l’aider, de l’aimer pour de vrai, pas pour ce qu’elle représente.
Tout le monde aime Clara est un roman qui secoue doucement, qui laisse des traces, et qui rappelle qu’on ne connaît jamais vraiment les gens tant qu’on ne prend pas le temps d’écouter ce qu’ils taisent.