"C'était à Mégara...". Sans doute l'une des premières phrases de roman les plus connues de la littérature française.
C'était à Mégara, donc. Dans les faubourgs de Carthage. Là vivait Salammbô. Salammbô la belle princesse. Salammbô qui ne rêvait que d'être prêtresse-vierge de Tanit. Mais peut-on devenir prêtresse-vierge quand on est la fille d'Hamilcar Barca, et donc un pion politique d'importance ?
C'était à Mégara, où, dans les jardins d'Hamilcar, commença la révolte des mercenaires de Carthage. De la très puissante Carthage.
C'était à Mégara, où Mathö, le meneur de la révolte, tomba amoureux, éperdument, follement amoureux, de la belle princesse.
Salammbô est un roman plein de "bruit et de fureur". Plein de folie, de trahison, d'amour, de haine et de sang. De complots, de politique, de trahisons. De renversement d'alliances. De violence. D'une violence inouïe, à côté de laquelle celle du Trône de Fer fait piètre figure.
Salammbô est un roman qui nous transporte plus de 2000 ans en arrière, en un temps où les hommes croyaient aux dieux. Etaient prêts à tout (mais vraiment à tout) pour avoir la faveur de leurs dieux. Ou à défier ces mêmes dieux pour l'amour d'une femme, de leur patrie, ou de leur enfant.
Oui, Gustave Flaubert est bel et bien un écrivain épique.