2025 - séries

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Saison unique terminée le 25 mai : 8/10

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Saison unique terminée le 19 mai : 7/10

Le dénouement de SNK réserve comme attendu son lot de péripéties débridées et de révélations, mais rien qui ne marquera tant que de laisser là, définitivement, une bande de copains écorchés és par le sang et les larmes. La conclusion du récit, dont l'enjeu est loin d'être mince (j'en dis pas plus), a eu de mal à m'emporter. Les explications accouchent avec beaucoup de maladresse et de didactisme et se révèlent aussi peu lisibles qu'attendu. Mais le sous-titre longtemps discret de l’œuvre est embrassé avec une certaine sincérité qui rehausse le prestige d'une aventure un peu ternie par l'ampleur incontrôlable de ses enjeux.

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Saison unique terminée le 18 mai : 6/10

Ça n'a pas loupé. A part l'évolution précieuse et touchante du personnage de Gaby, cette saison peine à dégager de la cohérence avec la majeure partie du manga. Entre scènes de combat peu renouvelées et longues introspections ésotériques, le rythme peine d'autant plus à s'instaurer que le revirement d'Eren demeure obscur.

Alors que s'amorce difficilement l'épilogue de cette série et que les personnages sont soumis à des dilemmes de plus en plus bouleversants, son propos s'étoffe cependant en trame de fond : Shingeki no kyojin est une exploration du rapport à l'autre dans sa conflictualité et propose une critique véhémente et robuste du nationalisme, de l'égoïsme et de la peur d'autrui. C'est sur ces valeurs longtemps souterraines que l'anime puise une force politique que les premières saisons, plus cohérentes et réussies, ne laissaient pas forcément présager. Cette évolution, si elle venait à se confirmer dans l'ultime saison, constituerait une vraie réussite de ce manga.

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Saison unique terminée le 17 mai 2025 : 7/10
Revue

Tout commençait pourtant si bien. Hajime Isayama semblait avoir trouvé avec le début de cette nouvelle saison un angle inédit et une manière efficace de redynamiser son récit en explorant l'adversaire finalement débusqué en fin de saison 3. é une exposition réussie, qui enrichit grandement le contexte diégétique du manga, cette saison laisse place à un nouveau combat dont le spectateur est tenu volontairement écarté des enjeux, ce qui est réjouissant. Si la fin de la saison s'engage avec à propos dans la restitution des pièces du puzzle, celui-ci se révèle finalement décevant. En voulant ménager encore des effets de manche de plus en plus capilotractés, les créateurs du manga et du show finissent par perdre leurs personnages et leurs spectateurs. Il reste une fin de saison pour retomber sur ces pattes, mais l'anime risque d'y laisser des plumes dans le meilleur des cas.

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Saison unique terminée le 14 mai 2025 : 8/10
Revue

Sous forme d'apogée, cette deuxième partie de saison embrasse un peu plus la portée tragique de l’œuvre en confrontant les héros à la lutte contre leurs frères d'armes. La montée en tension du combat final, qui s'étend sur 5 à 6 épisodes, est savamment dosée et la délivrance cathartique, quoique invraisemblable vu l'équilibre des forces. Le dénouement ressemble à une fin de cycle, voire une fin tout court, après avoir enfin résolu l'intrigue principale. Mais le manga parvient sans difficulté à se ménager une suite plausible qu'il s'agira de concrétiser sans trahir l'esprit d'origine et sans se laisser tenter par une dilution ad nauseam.

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Saison unique terminée le 12 mai 2025 : 8/10
Revue (+1)

Après l'action, la réflexion. Cette saison 3 entame un chapitre plus politique qui est tout à fait bienvenu et donne beaucoup plus d'épaisseur à l'anime, à son intrigue et à ses personnages. Les révélations pleuvent dans une contraction du temps qui tranche à nouveau avec les habitudes très "vache à lait" de ce type de production, au risque parfois de la perte de vraisemblance. Mais le tout conserve une grande cohérence et un sens du spectacle non démenti.

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Saison unique terminée le 10 mai 2025 : 8/10
Revue

Cette deuxième saison, d'un format plus resserré que la première, embrasse des choix rythmiques autrement plus enlevés que la première, qu'on ne pouvait pourtant qualifier de plan-plan. L'ensemble de son intrigue se déroule en quelques jours, et on apprécie cette volonté de ne pas délayer inutilement la sauce. Cela me rappelle la triste tradition arcs "fillers" de Bleach, avec des saisons entières créées de toute pièce pour l'animé, sans âme et sans enjeu, pour laisser le temps à Tite Kubo d'avancer sur son manga.

Pas de ça ici, et si l'action est le maître mot de cette saison, elle apporte son lot d'avancées rapides dans la compréhension de l'univers. Pointent toutefois quelques incohérences, surtout à la lumière des éléments futurs. Par exemple, pourquoi le pouvoir n'a-t-il pas mis la main sur Eren dès la fin du combat dans le district de Stohess ? La manière dont l'armée s'affranchit avec une telle aisance du pouvoir central laisse songeur eu égard aux éléments de l'intrigue que l'on découvre dans la saison 3.

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Saison unique terminée le 29 avril 2025 : 8/10
Revue (-1), voir critique

Il me fallait me replonger (pauvre de moi) dans les toutes premières saisons de Shingeki no Kyojin avant d'aborder enfin l'arc final de cet anime culte. Si ce visionnage me conduit à revoir légèrement à la baisse ma notation initiale, je demeure conquis par l'univers, le rythme et la liberté de cette adaptation réussie. La série pêche à ce stade surtout par la limitation de ses moyens visuels : longs plans fixes, décors peu travaillés, colorisation terne. Une telle débauche scénaristique se trouve souvent contrariée par ces freins formels et on n'ose penser à ce qu'elle donnerait entre les mains d'un studio avec d'autres moyens.

Cette première saison plante bien son décor et ne souffre que de quelques longueurs, qu'on retrouvera d'ailleurs dans la saison suivante. Mais les atermoiements des personnages me paraissent moins pesants que par le é.

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Saison 1 terminée le 18 avril : 5,5/10

Assez déçu finalement par le niveau d'écriture caricatural de cette série. Si "The White Lotus" est un thriller, il échoue à susciter plus qu'un intérêt poli eu égard au peu de surprise que réserve le scénario. La musique iconique joue à cet égard un rôle superlatif un peu usant, tant son emphase est déconnectée des enjeux réels de la série.
S'il s'agit plutôt d'une satyre sociale, les sabots sont si gros qu'on tombe plus volontiers dans le pastiche. Les derniers épisodes rachètent quelques personnages, notamment dans la famille Mossbacher, qui révèle un peu plus d'humanité et de complexité que les sempiternels conflits binaires entre ado woke et parents boomers ne le laissaient présager. C'est finalement le personnage de Tanya, hilarante et déprimante à la fois, qui porte pour l'essentiel cette première saison.

Saison 2 terminée le 27 avril : 4,5/10

Une saison 2 encore plus navrante, qui s'enlise dans des histoires sans intérêt d'adultère entre riches qui s'accusent mutuellement d'être déconnectés du monde qui les entoure... La critique d'une classe sociale opulente, si elle existe bien, ne fait pas mouche car les considérations de classe sont remisées dans le faste des décors et remplacées par des histoires d'amourette sur fond de clichés désespérants à l'égard des italiennes (dont deux des trois personnages se servent du sexe pour parvenir à leur fin bassement matérielle) et des italiens (qui ne pensent qu'à la drague et au cul). Jennifer Coolidge ne porte plus son personnage aussi bien que dans la saison 1 et Mike White semble le lui reprocher en lui proposant un arc qui n'est pas à la hauteur de la profondeur de son personnage. Heureusement, quelques personnages, comme Valentina ou Portia nous touchent parfois un peu.

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Saison 1 terminée le 22 janvier : 6,5/10

Ainsi commence une nouvelle épopée télévisuelle, pour une série que sa réputation précède. Icône de l'âge d'Or du début du XXIe siècle (avec The Wire, Six feet under ou Game of Thrones entre autres), "Mad men" alimente le débat autour des effets du capitalisme et du patriarcat et est souvent citée dans les démonstrations des penseuses féministes que j'ai eu l'occasion de lire comme un cas d'école de la domination masculine qui a irrigué les Trente glorieuses.

Cette première saison s'inscrit assez bien dans les habitudes narratives des séries de son époque (The Wire et Six feet under notamment), prenant le parti d'une écriture lente allant se complexifiant. Les enjeux s'amorcent dans la nuance et l'on met une bonne moitié de saison à sentir évoluer, patiemment, les personnages principaux. Cette rythmique m'est un peu convenue, mais elle est gérée avec beaucoup de doigté et elle s'appuie sur des personnages et un contexte réussis et intrigants. Reste à transformer l'essai et à donner un peu de souffle à une intrigue réduite pour le moment à des déboires conjugaux.

Saison 2 terminée le 6 février : 8,5/10

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir la série prendre une véritable envergure narrative. Une fois le contexte posé, les showrunners ont pris le parti bienvenu de complexifier l'écriture de plusieurs personnages pour leur donner une amplitude qui leur faisait jusqu'ici défaut, tout en cultivant une forme de retenue dans la manière de dévoiler leurs mobiles et aspirations profondes. Cette saison 2 jouit en outre d'un rythme efficace et d'un bon équilibre dans le traitement de personnages qui montrent autant de qualités que de vilains défauts. Le portrait de la domination masculine et blanche est subtil mais diffus.

Saison 3 terminée le 14 avril : 6,5/10

Les deux-trois derniers épisodes de cette saison la sauvent. Aussitôt emballé par la recherche de mouvement de la saison 2, on sombre dans des mesquineries et les tromperies longuettes qui affadissent la portée générale d'un propos qui perd son fil. Ce n'est qu'avec la chute de certains masques en fin de saisons qu'on retrouve un peu de souffle. Dommage. Mais si ce roller-coaster doit être la signature du show, j'ai peur de ne pas aller jusqu'au bout.

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Saison unique terminée le 1er février : 8/10

L'école de la République nous laissant bien souvent orphelins d'une partie désagréable de notre histoire, cela faisait plusieurs années que je cherchais un et un contenu de qualité pour revisiter avec sérieux les pages sombres des "évènements" de la Guerre d'indépendance algérienne. Arte, comme bien souvent, est là pour voler à notre secours avec une série de très grande qualité, qui laisse un maximum de place aux témoignages des acteurs et actrices de ce drame. On explore à travers eux, et avec l'appui de très nombreuses archives, les tenants et les aboutissants multiples de ce conflit. Vertige de constater que témoignent face caméra aux côtés des soldats enrôlés et des civils, des têtes pensantes du FLN ou de l'OAS qui ont du sang sur leurs mains et reconnaissent sans broncher leurs actions.

Si l'on constate que l'histoire juge sévèrement la répression imposée par la au peuple de son ancienne colonie, "En guerre(s) pour l'Algérie" rend parfaitement compte du malaise généralisé qu'a généré ce conflit pour ses contemporains : soldats désœuvrés ou broyés, civils massacrés, opinion internationale critique, pieds noirs abandonnés, "métros" distants... Loin du récit équivoque que veulent en faire, bien des années après, les nouvelles figures de l'extrême droite française.

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Saison 2 terminée le 4 janvier : 7/10

Recommandée par la sœurette, cette deuxième saison d'"Amours solitaires" avait ce qu'il fallait de douceur et de justesse pour accompagner la nouvelle année au chaud. Récit choral d'une bande de copains parisiens empêtrée dans ses amourettes, cette saison bénéficie d'une écriture de ses enjeux assez cool et de personnages dont la complexité est bienvenue. Pourquoi pas tenter les saisons 1 et 3 ?