Batissez qu'ils disaient !
Un de ces jeux de gestion qui m'ont maintenu scotché à mon PC comme peu de jeux ont pu le faire.
Partant sur les bases de l'excellent Caesar II, le troisième opus a eu la riche idée de ne plus séparer en deux cartes la gestion de la province, et celle de la ville, renforçant l'aspect addictif, le rendant bien plus fun sans perdre aucunement la subtilité gestionnaire.
Construire une cité romaine, la faire croitre, faire fructifier le commerce et l'exploitation des ressources de votre province; faire affluer de tout l'empire les denrées précieuses ou utiles, susceptibles de contenter vos plébéiens ou vos patriciens afin qu'ils payent de gras impôts. Gérer le courroux des dieux pour éviter leurs malédictions, voire bénéficier de leurs bienfaits... Et attention aux invasions barbares !!! Entretenir une légion ou deux, voire construire un mur d'enceinte bien romain, c'est impératif !
Si graphiquement le jeu est aujourd'hui obsolète, c'était à l'époque un bonheur de voir ses citoyens se balader en ville, du forum principal grouillant de vie, aux rues d'ateliers industrieuses.
Et ces citoyens ne se baladaient pas pour rien. Le principe était le suivant : tout reposait sur un bon réseau routier et le positionnement judicieux de bâtiments divers (théâtres, temples, cirques, mais également école de gladiateurs, etc).
Pour qu'un "quartier de la ville" puisse croitre, il fallait améliorer sa qualité de vie. Et pour cela, il fallait que des représentants de bâtiments de divertissement / de culte / De santé, etc, leur rendent visite (en plus de différentes ressources pour leur santé, leur bonheur, etc).
Tout l'équilibre du jeu reposait don sur un réseau routier suffisamment efficace pour faire circuler correctement ses citoyens. Et ce n'était pas forcément chose facile... (Moults prises de tête !!!). D'autant plus qu'il fallait savoir ne pas contenter tout le monde dans tous les domaines, sinon, les quartier plébéins très peuplés devenaient des quartiers de patriciens : quartiers peu peuplés (expulsions en pagaille et perte de force de travail), mais payant des impôts mirobolants.
Caesar III est un jeu qui réclame un sens de l'équilibre très subtil dans la construction de sa cité. A chaque début de partie, l'empereur vous alloue une province, des fonds, et des objectifs (Quantitatifs et qualitatifs).
A chaque partie remportée, la mission devenait plus ardue...
Bref, un jeu qui, s'il vieillit graphiquement, reste un must de gestion.