Son presque ami robot

Depuis le début de l'écriture d'Un monde merveilleux, jusqu'à la sortie en salles, il s'est écoulé près de 5 ans. Le monde dystopique que décrit le film de Giulio Callegari n'est pas encore d'actualité mais avec l'avènement de l'IA, disons que l'on s'en rapproche un peu plus chaque jour. Confronter une femme asociale rebelle à un univers où les robots domestiques pullulent, telle est, en tous cas, la bonne idée de départ du long métrage, qui n'est certes pas un manifeste mais une fantaisie qui a pour objectif premier de divertir, avec son interprète principale, une Blanche Gardin en grande forme, dont les dialogues avec son presque ami robot valent le détour, même s'ils se situent parfois sous la ceinture. Le film a le bon goût d'être court et rythmé et possède même quelques moments poétiques ainsi qu'une mise en scène loin d'être neutre. Rien de bouleversant dans tout cela, c'est entendu, mais la naïveté programmée du robot a pour effet de désarmer les êtres humains en face de lui et de leur redonner, paradoxalement, une identité régénérée et, pourquoi pas, une autre vision de la société et de la liberté. Pas sûr que le film vieillisse bien mais cet instantané d'un futur trop proche a au moins le mérite de faire sourire et, éventuellement, de faire réfléchir au monde qui nous attend.

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le 26 mars 2025

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Cinephile-doux

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