Très bonne surprise de ce début d'année.
Assez compliqué à appréhender dans sa globalité compte tenu du jargon très technique employé à tout bout de champ, le film parvient néanmoins à piquer la curiosité du spectateur lambda qui ira par la suite chercher sur Youtube "La crise des subprime expliquée en patates" dès son retour à la maison.
On assiste donc à la prise de conscience de Bale se rendant compte qu'il existe une bulle immobilière sur le point d'exploser, et qu'il pourrait bien en tirer un gros paquet de pognon s'il arrive à convaincre son patron de la "shorter", c'est à dire de parier contre elle en défiant tous les pronostics.
Filmé tantôt caméra à l'épaule, tantôt face caméra (cette rupture du quatrième mur est une très agréable surprise dans un film de ce genre), l'histoire avance inéluctablement vers une fin qu'on connait tous et qui n'est d'ailleurs pas cachée dès le début.
Les 2h11min ent relativement vite, on se complait à n'y rien comprendre et pourtant à ne rien manquer de ces "Dessous de Wall-Street" version "Ocean Eleven".
Ce n'est certes pas un grand film, mais il ne prétend pas l'être, et c'est pour moi l'essentiel.
La réalisation ne se prend pas au sérieux, et on assiste même à un rôle plus que correct pour Steve Carell que j'exècre au plus point. C'est dire !
Si vous souhaiter er un bon moment à regarder Bale jouer les autistes Sartriens, Gosling arborer fièrement sa permanente frisée, Pitt barbu et blasé de tout, alors foncez !
Si par contre vous vous attendez à tout comprendre de la crise immobilière qui secoua la planète en 2008, ça risque de ne pas vous suffire et un bon docu d'Arté sera nécessaire en complément.