Garde tes ennemis près de toi, et tes amis encore plus près.

Dans ce film, Robert De Niro incarne deux figures emblématiques et opposées du crime organisé.

Nous sommes projetés dans une époque où tout s’achète, même les consciences. L'après-guerre, véritable eldorado pour les ambitieux sans scrupules

D’un côté, Vito Genovese, mafieux impulsif et brutal, dont l’ambition de régner par la peur et la force rappelle le Nicky Santoro de Casino — ce personnage explosif joué par Joe Pesci. Genovese incarne le pouvoir par l'intimidation, l'ascension dans le sang et la fureur.

De l’autre, Frank Costello, plus stratège, plus posé. Son règne repose sur l’influence et la négociation, ancré dans une vision quasi-politique de la mafia. Il gouverne avec calme et assurance, fidèle à l’adage selon lequel il faut parfois savoir attendre pour mieux frapper. Ce contraste entre violence brute et domination intellectuelle donne au film une tension captivante.

On notera toutefois un manque de réalisme notable en début de film, lorsque Frank se prend une balle à la tête : bien qu’elle ne fasse qu’effleurer le cuir chevelu, le voir sortir de l’hôpital le soir même reste hautement improbable, même en acceptant une part de fiction.

On soulignera un effet de rajeunissement numérique sur De Niro un peu trop prononcé, qui peine parfois à convaincre. À cela s’ajoute un doublage VF pour le rôle de Vito exagérément accentué, qui nuit à la crédibilité du personnage et rompt avec la finesse attendue d’une telle performance.

La voix off de De Niro lors des phases explicatives sont correcte.

L’histoire, bien que solide et bien rythmée, ne réinvente pas les codes du genre pour autant.

J'ai é un bon moment quand même devant ce film mais il est loin d'être le meilleur film de mafieux de DE NIRO.

La morale ? dans ce monde-là, la trahison vient souvent de ceux qu’on croyait les plus proches.