What is dead may die again

Bon, c’était bien tenté, mais au final, non… pas adhéré.

Pourtant, il y avait de l’idée. Pourtant, il y avait des acteur(e)s sympa. Pourtant la réal était pas dégueu. Pourtant il y avait cette science du burlesque et du décalé, assez agréable. Pourtant il y avait une certaine fraicheur (au début)…

Mais non, ça ne marche pas. Ça retombe comme un vieux soufflet… 

Et pourtant j’y ai cru un temps. La première moitié du film, je l’ai trouvé plutôt plaisante, entrainante, amusante même. 

Mais dès lors que la doublette est découverte, tout est parti à vos lots. La deuxième moitié traine en longueur de façon inable. Les personnages sont tellement grossiers et caricaturaux que c’en est pathétique. Et tout fini par faire pschiit. 

Au-delà du discours anti-Trump un brin bancal (la réplique «t’es tellement con; pas étonnant que t’ais perdu les élections» a -déjà- mal vieillie au age), j’ai eu le sentiment que le film ne comprenait pas son propre sujet;

Déjà, bon, c’est p’être moi qui suis con, c’est fort possible, mais j’ai pas du tout compris le délire de changement de personnalité. Pourquoi les Mickey sont ils si différents d’une itération à l’autre? Je veux dire, ils partagent le même corps, les mêmes souvenirs, exactement la même expérience à quelques heures de différence… Alors d’où c’est-y que ça vient que l’un est une gentille lavette et l’autre un badass ténébreux?... Rien ne me semble justifier cet état de fait à part le trip d’avoir un Docteur Jeckyll et Mister Hyde de service.

Et puis bon, le coup de la machine qui est détruite à la fin en mode Happy End, comme si c’était la machine qui était le problème et pas l’utilisation qui en est faite. Ce n’est jamais traité par le film, mais une machine qui rend plus ou moins ammortel, c’est pas rien. L’utiliser pour pondre des souffres douleurs expendable, c’est de loin pas la seule approche possible du bouzin. Que ça pose des problèmes éthique, je suis d’accords, mais encore faut il les traiter correctement et de manière crédible… C’est bien beau de faire une critique du Capitalisme et des inégalités, mais encore faut il que cela ait un sens; si une telle machine existait, est ce qu’elle serait utilisée exclusivement pour butter à la chaine le même prolos? Ou bien est ce qu’elle serait accaparée par les élites afin de profiter de l’un des plus vieux fantasmes de l’humanité? Moi je crois la question elle est vite répondue.

Le délire suprémaciste aussi, qui n’est jamais incarné par rien; elle se base sur quoi leur vision suprémaciste en vrai? Visiblement pas sur des critères ethniques vu la diversité de l’équipage… Visiblement pas non plus sur des attribues physiques, intellectuels et musculaires particuliers… Du coup, bin on sait pas (même dans le James Bond Moonraker, ce sujet est mieux traité, c'est dire le niveau!!!)… Ils sont suprémacistes parce qu’ils sont méchants et être suprémacistes, c’est méchant et pi cay tout. 

Bref, tout ça donne au final la sensation d’un mauvais épisode de Black Mirror, qui ne maitrise pas les tenants et aboutissants de son propre propos, un épisode pataud et téléphoné. Dommage.