Buster Keaton, Lanceur d'Alerte et Cinéaste Engagé.

Un petit film d'une vingtaine de minutes, qui est qualitativement assez loin des chefs d'oeuvres quintessentiels que sont Le Mécano de la Général ou Sherlock Junior et qui, pour ne rien arranger, n'est pas exempt de clichés habituels quant aux amérindiens, joués par des mecs à la tronche ée au cirage, vivant dans des tipis et partant sur le sentier de la guerre avec arcs, flèches et concert de « WooWooWoo »....

Sauf que. Sauf qu'un carton nous dit dès le début du film qu'ils sont pacifiques, et ce qui les mène à ce sentier de la guerre, c'est la rapacité d'une compagnie d'extraction de pétrole prête à tout pour les exproprier et les déporter. Et Buster (malgré lui, puisqu'il reste un anti-héro) de prendre fait et cause pour la tribu. Rien que pour ça, rien que pour ce portrait en avance de près de 50 ans (on pense très fort à Little Big Man en voyant le film) sur le reste d'un cinéma qui n'aura de cesse de faire de ces amérindiens des sauvages sanguinaires, rien que pour ce qui était à l'époque un constat d'actualité (l'expropriation par un capitalisme forcené) , ce The Paleface vaut le coup d'oeil. Ca, et les habituelles cabrioles impossibles de ce taré de Buster.

7
Écrit par

Créée

le 14 mai 2025

Critique lue 3 fois

Jean-Luc-Godzillard

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Malec chez les Indiens

Quand le burlesque se fait politique

Malec chez les indiens cache un sous-texte sociétal relatif à la lutte entre les blancs et les indiens. Après avoir été pourchassé par eux, l’homme blanc incarné par Buster Keaton devient le chef...

le 8 avr. 2018

1 j'aime

Critique de Malec chez les Indiens par RENGER

Malec chez les indiens (1921) aka "The Paleface" est un court-métrage de 22 minutes réalisé & interprété par Buster Keaton. Ce dernier interprète un chasseur de papillon un peu benêt qui se retrouve...

Par

le 26 sept. 2012

1 j'aime

Buster Keaton, Lanceur d'Alerte et Cinéaste Engagé.

Un petit film d'une vingtaine de minutes, qui est qualitativement assez loin des chefs d'oeuvres quintessentiels que sont Le Mécano de la Général ou Sherlock Junior et qui, pour ne rien arranger,...

le 14 mai 2025

Du même critique

Nuit et Brouillard

Bon, Frank Darabont adaptant Stephen King, c'est un peu un combo gagnant. Ca assure d'un truc carré, respectant l'esprit de l'oeuvre originale, distrayant, émouvant et tout. Sauf que là, il y a un...

le 15 févr. 2025

1 j'aime

Ragnarok-n-Roll!

Même si j'ai pas trop compris la volée de bois vert que s'est pris le deuxième volet des aventures du dieu nordique/surfeur à marteau (faut dire que vu le premier en mode ZZZzzzZZZ, c'était difficile...

le 25 janv. 2025

1 j'aime

Pas si gros que ça, au final, les guns.

Delon quitte un temps la et les polar réalisé par Jacques Deray pour l'Italie et un polar réalisé par Duccio Tessari. Et on ne perd pas au change. Bon, en l'état, plus que les Deray, c'est au...

le 26 nov. 2024

1 j'aime