Un petit film d'une vingtaine de minutes, qui est qualitativement assez loin des chefs d'oeuvres quintessentiels que sont Le Mécano de la Général ou Sherlock Junior et qui, pour ne rien arranger, n'est pas exempt de clichés habituels quant aux amérindiens, joués par des mecs à la tronche ée au cirage, vivant dans des tipis et partant sur le sentier de la guerre avec arcs, flèches et concert de « WooWooWoo »....
Sauf que. Sauf qu'un carton nous dit dès le début du film qu'ils sont pacifiques, et ce qui les mène à ce sentier de la guerre, c'est la rapacité d'une compagnie d'extraction de pétrole prête à tout pour les exproprier et les déporter. Et Buster (malgré lui, puisqu'il reste un anti-héro) de prendre fait et cause pour la tribu. Rien que pour ça, rien que pour ce portrait en avance de près de 50 ans (on pense très fort à Little Big Man en voyant le film) sur le reste d'un cinéma qui n'aura de cesse de faire de ces amérindiens des sauvages sanguinaires, rien que pour ce qui était à l'époque un constat d'actualité (l'expropriation par un capitalisme forcené) , ce The Paleface vaut le coup d'oeil. Ca, et les habituelles cabrioles impossibles de ce taré de Buster.