Haneke décrit la vie d’un village dans l’Allemagne avant la Première Guerre mondiale, des tranches de vies familiales où l'on suit l'existence des enfants et la violence qu’entretiennent les adultes avec eux. Dans ce village règne un climat à la fois inquiétant et malsain car se déroulent des faits étranges : un accident provoqué avec une intention criminelle, une mort suspecte, des agressions contre des gamins . Des incidents graves qui génèrent un climat inquiétant, étrange. Dans ce village règnent malveillance, brutalité, mensonges et perversion. La voix off souligne l'intention de nuire, ce n'est pas du hasard. Il apparaît un monde patriarcal où les pères sont dépositaires d'une autorité absolue sur leur famille ( femme et enfants) La moindre protestation doit être punie dénoncée, écrasée sous les coups. Nous assistons au lent délitement de cet ordre établi. On avance peu à peu dans l'horreur et la cruauté des crimes.
C'est un film étrange et pesant dénonçant tous les terrorismes. Dans un noir et blanc éblouissant qui contraste avec la noirceur des âmes. Cela se déroule à une époque bien déterminée, à la veille de la grande guerre, dans un village de l’Allemagne du Nord. Quant aux enfants, tous blonds, silencieux, ils se retournent contre leurs bourreaux . Leurs angoissants regards évoquent ceux du "village des damnés".