Ce King Kong-là résume bien le style de Peter Jackson : des moyens colossaux, des décors grandioses, des images sublimes, tout cela gâché par une avalanche de scènes d'action invraisemblables, jusqu'à l'indigestion.
Ça commence pourtant bien dans une superbe ambiance années 1930, mais ça se gâte avec l'arrivée sur Île du Crâne ; ça pullule tellement de dinosaures que l'on se demande si c'est vraiment Kong la vedette ici, et on suppose qu'il doit er toutes ses journées à lutter contre eux. La course-poursuite avec des diplodocus, ainsi que les dégringolades dans les ravins, donnent lieu à des acrobaties ridicules. Dans l'original de 1933 Kong affrontait un tyrannosaure après avoir déposé Ann, l'héroïne, sur un arbre. Là, il se bat contre trois tyrannosaures en même temps, en gardant Ann dans les mains et en jonglant avec. Grotesque !
Et c'est comme ça jusqu'au bout ; j'ai eu l'impression que Kong était la bestiole d'un jeu vidéo commandée par un gamin s'excitant sur sa manette et enchaînant combat sur combat. En fin de compte P. Jackson s'éloigne du cinéma pour jouer aux jeux vidéo et personnellement cela me gâche le spectacle et me désespère de ce réalisateur.