On ne voit pas du même œil un téléfilm et un film ; quand on fait le déplacement dans une salle de cinéma, avec un très grand écran, au milieu d'un public susceptible de réagir, on est plus exigeant que lorsqu'on est chez soi devant un petit écran (il y a des home-cinémas mais pas chez tout le monde) et que l'on regarde gratuitement à l'improviste et d'un esprit distrait un produit télé vite-fait-pas-trop-mal-fait. C'est pour cela que certains films font un bide à leurs sorties en salles mais font des cartons d'audience dès qu'ils sont diffusés à la télé. Exemple type : "Mes meilleurs copains" de J-M. Poiré.
"Dans la peau d'une grande" n'aurait jamais fonctionné au cinéma, mais comme téléfilm il m'a surpris tant l'idée est amusante. Une ado de quinze ans tombe dans le coma et se réveille quinze ans plus tard... sans aucune séquelle ! Tout le monde sait que c'est impossible mais on s'en fiche, c'est de la télé ! Elle reprend le cours de sa vie là où il s'était interrompu, c'est assez drôle et même si ce n'est pas du grand art, on s'en fiche, ça ne prétend pas l'être ! La fin est particulièrement réjouissante car elle nous invite à positiver et à aller de l'avant sans trop se prendre la tête, comme dans un feel-good movie (ou feel-good TV ?).
Une bonne note donc, pour cette comédie sympathique dans son contenu et plutôt bien réalisée à l'échelle du petit écran.