Avant l'arrivée de Longlegs, Hansel & Gretel s’impose comme l’œuvre la plus aboutie d’Oz Perkins. Pour la première fois, il propose une intrigue claire et mieux construite, ancrée dans un récit familier mais réinterprété avec intelligence. Là où ses deux premiers longs métrages s’enlisaient dans une narration statique et des rythmes hésitants, ce conte sombre trouve un équilibre entre mystère, tension et fluidité narrative.
Aussi, les protagonistes, Hansel et Gretel, incarnent la vie, une humanité tangible. Leurs motivations claires et leurs dilemmes, porteurs d’une charge émotionnelle, invitent, pour la première fois à l’empathie.
Visuellement, Perkins sublime son esthétique gothique. Chaque détail formel - cependant loin d'être maîtrisé - enrichit le récit sans jamais s’égarer dans le pur artifice.
En mêlant horreur, merveilleux et poésie macabre, Hansel & Gretel assume pleinement son hybridité. Chaque plan, chaque sonorité s’imbrique dans une architecture où l’esthétique n’est pas un simple écrin, renforçant la tension et la narration. Là où les précédents films de Perkins privilégiaient parfois l’apparat au détriment du propos, cette œuvre explore avec maturité sa richesse thématique et narrative.