Drown, La dernière Vague en français, est un vrai drame. Dès le départ, ça sent ce fumet glauque qui annonce un arrière goût amer.
Truffé de tableaux défilant sur différentes chronologies, ce film balade le spectateur entre plusieurs circonstances, entre plusieurs états, entre souvenirs, fantasmes, rêves, cauchemars et réalité. Leur enchaînement est savamment assemblé de manière a exprimer la violence qui se déchaine à l'intérieur d'un seul et même personnage.
Traitant du refoulement, il offre au spectateur la place dans le maillot d'un protagoniste dont le corps a été formaté à repousser ses limites tout en contenant ses pulsions. C'est une introspection dans une bombe à retardement, dont l'explosion est redoutée du début à la fin.
La construction m'est parue parfois abrupte, opaque, mais le rythme l'emporte et m'a entraîné jusqu'au bout dans une tension de plus en plus physiquement ressentie.
Un beau film, de belles images et une certaine maîtrise de la structure. Mais qui pour moi manque d'une pointe d'originalité. J'en garde l'idée d'un traitement assez classique du refoulement.