La mort est de retour...

Enfin ! Après plus de dix ans d'attente, de rumeurs, de faux espoirs et de faux trailers, une des franchises horrifiques que j'apprécie le plus est de retour dans les salles obscures ! Période propice pour un retour d'ailleurs puisqu'elle s'installe entre deux figures importantes du néo-slasher : tout d'abord "Scream" puis bientôt "Souviens-toi... l'été dernier" (sans parler de "Black Christmas", "Candyman" ou encore le projet d'un nouvel "Urban Legend").

Car oui, "Destination Finale", premier du nom, est avant tout un néo-slasher déguisé dans lequel le tueur est la mort en personne. Tous les codes du genre sont là : adolescents, body count, morts graphiques, pseudo-enquête et puis bien-sûr, la déclinaison en franchise.

Ce qui nous amène donc à ce sixième opus, réalisé par Zach Lipovsky et Adam B. Stein, qui parvient à relativement renouveler la saga tout en conservant le même principe. Bon, personnellement j'ai eu la surprise car j'ai soigneusement évité toutes bandes-annonces mais le prince est expliqué dans ces dernières et surtout dans son titre : par rapport aux précédents films, la mort s'en prend cette fois à toute une lignée familiale après qu'une femme soit parvenue à éviter la mort dans les années 50. Effectivement, si elle n'aurait pas dû survivre, encore moins sa descendance ; la mort va alors se charger de réparer tout ça.

Certes, la forme change un peu des précédents mais le schéma reste toujours le même : une scène d’introduction avec un accident spectaculaire, une prémonition et des personnages qui doivent éviter la mort qui va sévir dans un ordre précis. Ordre que va réussir à comprendre un des personnages concernés par les prémonitions. C'est donc peu ou prou la même chose que dans les cinq précédents films, ça devrait en être un défaut mais pourtant, je trouve que l'on retrouve justement tout le charme de la saga. Alors certes, le film tombe par moment dans du fan service avec de nombreux clins d’œil aux précédents films mais, d'une part, bon ça ne me dérange pas trop, et puis nous sommes dans une suite.

Effectivement, nous ne sommes pas dans un reboot mais plutôt dans une sorte de "requel" (à l'instar de "Scream" par exemple) sans en être vraiment un non plus puisque les "Destination Finale" peuvent tous être indépendants les uns des autres (mis-à-part, encore une fois, quelques détails ou personnages phares qui reviennent de film en film, notamment ici).

Bref, j'ai donc personnellement été ravi de retrouver la mort incarnée, ce tueur inévitable mais surtout implacable qui entraine toujours ses victimes dans des pièges à domino tous plus imprévisibles les uns que les autres. Eh oui, on retrouve bien évidemment ces "accidents" toujours plus rocambolesques ; toujours avec une mise en scène sous forme de puzzle maintenant la tension chez le spectateur.

Certes, ce n'est jamais bien subtil, ça ne révolutionne ni la saga ni le genre mais les acteurs sont plutôt bons (notamment Richard Harmon, excellent) et puis surtout, c'est toujours aussi jouissif et inventif (dans les accidents et la mise en scène ; beaucoup moins dans le scénario) ; "Destination Finale : Bloodlines" marquant ainsi, à mon sens, un retour simple mais particulièrement efficace de la franchise sur grand écran !