Ce n'est qu'un au revoir
6.9
Ce n'est qu'un au revoir

Documentaire de Guillaume Brac (2024)

Drôme Sweet Drôme

Quatre années après son dernier film À l’abordage, Guillaume Brac revient au documentaire avec Ce n’est qu’un au revoir. Récit de temps court sur les derniers mois de lycéens avant la dissolution de tout un monde – ou l’entrée en études supérieures – le long-métrage est présenté à l’ACID lors de ce Festival de Cannes 2024.


Qu’il est difficile de filmer le réel sans faire somnoler le spectateur dans une salle de cinéma. Le temps qui e au rythme de la vie est l’anti-cinéma par excellence. Mais ici, Ce n’est qu’un au revoir, par le travail de son cinéaste, vient tordre les attentes pour proposer une narration d’une grande finesse et un rythme qui nous ferait regretter la très courte durée de l’œuvre.


Autour de la nostalgie


Filmer un documentaire, ce n’est pas simplement poser sa caméra et attendre que le monde s’anime autour. Guillaume Brac l’a bien saisi. Dans une volonté de capter des « moments », la caméra vient se glisser dans l’intimité de ce groupe de jeunes pour inclure le spectateur dans la joie et la nostalgie grandissante, sans jamais er la frontière du voyeurisme. Souvent positionné dans un coin d’une pièce, on s’amuse à rire avec ces pré-adultes et à partager des bouts de vie très précieux.


Mais comment rendre la nostalgie, un sentiment si propre à chacun, universelle ? La réponse se trouve partiellement dans ce que Brac décide de nous montrer : des discussions parfois anodines, parfois existentielles, dans ce qui représente le quotidien : les chambres d’internat. Ces étroites pièces, ainsi filmées, semblent prises dans une énergie de joie et de communion quand nos protagonistes s’y installent pour la soirée. Les affiches aux murs s’animent comme des fenêtres donnant sur la suite de leurs vies et les lits superposés permettent une verticalité chaleureuse réchauffant le joyeux bazar.


Lire la suite de la critique de Josselin sur https://cineverse.fr/ce-nest-quun-au-revoir-de-guillaume-brac-avis-critique/

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le 30 mars 2025

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