Ash
4.3
Ash

Film de Steven Ellison (2025)

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Dans l'espace, personne ne vous entendra défiler pour Dior

J'avais probablement trop d'attentes.

La bande annonce m'avait bien hypé.

Au final, on dirait juste une fan fiction au rabais de Prométheus (et ne me lancez pas sur Prometheus : je HAIS ce film).


Y a des images qui claquent, mais elles sont quasiment toutes dans la bande-annonce : le kaléidoscope dans le ciel, quelques flashes sympa de body horror, et en bonus quelques trucs tentaculaires plutôt réussis vers la fin. Mais au delà de ces quelques paillettes visuelles, rien à se mettre sous la dent.


C'est plat, voire même confus : dans une bouche d'aération y a parfois un corps, parfois pas. Les allers-retours de 25min à la navette orbitale sont incompréhensible et font complètement sortir le film de la timeline qu'il a lui-même posé.


Hélas, Eiza Gonzalez n'est pas crédible en survivante désorientée et terrifiée.

90% du temps où elle est seule à l'écran (c'est à dire 90% du film, qu'elle porte totalement sur ses épaules), elle ressemble à une gravure de mode inébranlable sur papier glacé : bouche pulpeuse entrouverte, magnifiques yeux noirs inexpressifs, corps de rêve empoté, semblant n'avoir jamais connu que les podiums de la fashion week, tête légèrement penchée dans une attitude séductrice, yeux qui se plissent comme si elle était très intelligente ou qu'elle avait un peu envie de faire caca... tout paraît sur-joué ou sous-joué, faux et décalé et je n'ai pas du tout acheté la détresse et l'horreur dans laquelle le personnage est censé être plongé.


Je pense que c'est surtout un problème de direction d'acteur : pour être honnête il y a tout de même 2 ou 3 instants fugaces ou Gonzalez est soudain convaincante, son regard s'agrandit de terreur et de désarroi, et ça marche un peu. Et puis je l'avais trouvée vachement bien dans Ambulance. Mais peut-être que ça ne demandait pas une performance aussi viscérale.


Aaron Paul n'est de toute façon pas plus inspiré, mais il est beaucoup moins présent à l'écran.


Seul Beulah Koale propose quelque chose de remarquable : le contraste entre la grande douceur et la sauvagerie délirante de ses deux "versions" est intéressant. Temps d'écran : moins de 2 minutes ! Ce n'est pas lui qui sauvera le film.


Quand à la fin, elle enterre définitivement dans le conformisme le plus soporifique les derniers espoirs que quelque chose d'original surgisse de tout ça. Dommage.


5
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le 27 avr. 2025

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Shrak

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