Sangsues, tome 2
6.9
Sangsues, tome 2

Manga de Daisuke Imai (2015)

Le fond social peut légitimer une telle noirceur?

Avec le premier tome de Sangsues, Daisuke Imai mettait en place un dispositif où des gens en rupture se mettaient à squatter des habitations. La fin de la première histoire coïncidait avec les premiers déchaînements de violence car les sangsues se battent pour leurs territoires. Le deuxième tome confirme la noirceur avec comme fond social deux frères jumeaux chinois,victimes de la politique de l'enfant unique dans leur pays. Yoko, progressivement se rend compte que son parcours est nettement moins désespéré et horrible que celui de Rin et Wei. A première vue, la réalité décrite par le dessinateur a certes un fond de vérité mais est ce qu'un fond social peut légitimer une telle noirceur? En deux tomes, le lecteur est basculé de l'étude sociétale jusqu'à la violence des bas-fonds ( avec ce trafic d'êtres humains organisé par un vieil homme sans scrupules et malsain). Voici donc une lecture assez effroyable où vous ressortez lessivé et mal à l'aise et l'entreprise du dessinateur Daisuke Imai ne présage rien de bon pour les tomes à venir. Me retrouvant averti, j'hésite vraiment à continuer cette série susceptible de m'embarquer dans des histoires à la violence exacerbée même si Yoko est le personnage qui concentre le plus d'espoir dans l'humanité malgré sa vie difficile. Si vous êtes plutôt sensible, évitez plutôt Sangsues car son point de vue radical est vraiment vertigineux.

6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste De bulles en bulles

Créée

le 13 mars 2016

Critique lue 129 fois

Specliseur

Écrit par

Critique lue 129 fois

Du même critique

Un biopic alternatif remarquable

Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...

le 13 oct. 2021

40 j'aime

Un petit ours débonnaire dans un film drôle et optimiste

Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...

le 14 déc. 2014

26 j'aime

3

La destination plus que le voyage

Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...

le 7 févr. 2020

19 j'aime