Après avoir pénétré dans l'antre d'Arachnea dont personne n'est jamais revenu, après avoir traversé la forêt engloutie dont personne n'est jamais revenu (Le Mal bleu), Thorgal doit cette fois-ci trouver l'issue d'un labyrinthe dont personne n'est jamais revenu (et n'oublions pas de rappeler les trois ou quatre fois où il est allé faire un tour chez les dieux, dans le deuxième monde, au royaume de la mort dont personne n'est jamais revenu non plus). Bref, tout ça est un peu trop répétitif à force de cumul.
Cela dit, cette histoire de labyrinthe n'est pas centrale dans le récit et l'album vaut cependant mieux que sa mauvaise réputation, due au choix des auteurs de nous recaser le sempiternel mythe de l'Atlantide (cela dit, c'est du même niveau que de nous fourguer le fantasme des pistes d'atterrissage chez les Mayas (cycle de Qâ), alors si on accepte l'un, pourquoi pas l'autre ?). De plus, on ne peut nier que la première partie de l'album se montre plus intrigante que tout ce qu'on a pu lire dans les deux aventures précédentes réunies.
On ne peut toutefois nier que la série s'essouffle et que Van Hamme se montre décidément moins inspiré et que THORGAL est une série qui ne fait que ronronner au rythme de recettes beaucoup moins ionnantes depuis que le héros a retrouvé sa famille.
Belle couverture qui évoque la Moria.