Qu'est-ce qu'on a pu me citer cet album... Quand je l'ai vu à un prix dérisoire d'occaze dans une bédéthèque, je me suis dit que je devais connaitre cette aventure du petit Gaulois. C'est maintenant chose faite.
Nous voilà partis pour la Belgique en compagnie d'Astérix, d'Obélix... et d'Abraracourcix, qui an entendu dire que Jules César estimait les Belges comme étant les plus braves de tous les peuples de la Gaule (... citation historique, pour les rares qui ne connaitraient pas, même si le terme "brave" est une traduction un peu plus flatteuse que le sens original). Décidé à réparer sa fierté bafouée, il décide donc de se mesurer à un village belge, histoire de déterminer une fois pour toute qui est le pire cauchemar de Jules César.
On le sait, le pitch est surtout un prétexte pour les auteurs à caricaturer les clichés habituellement associés aux Belges. Très vite, une de mes plus grosses craintes a été dissipée: Goscinny ne tombe pas dans la facilité en rebondissant sur les blagues belges et autres désagréabletés (... je l'ai inventé, oui. Et j'en suis fier. Très.) regrettables. Si le traitement de la belgitude est finalement assez superficiel, l'hommage à cette culture est manifeste, respectueux et subtil, sans oublier néanmoins d'être drôle.
Non, ce qui me déplait vraiment dans cet album, c'est surtout qu'il ne se e pas grand-chose (pour ne pas dire rien du tout) et que tout ça sent vraiment trop le prétexte. On sent également l'humour (pourtant ravageur) de Goscinny s'épuiser petit à petit, Astérix n'a plus le souffle des albums cultes.
On retiendra toutefois quelques moments forts et citations mémorables ("Waterzooi, waterzooi, waterzooi, morne plat") qui contribuent à donner du sel à l'album.
Pas un incontournable, mais une aventure sympathique du p'tit blond moustachu le plus connu de la bd.