C'est le dernier album avec Goscinny au scénario puisque le malheureux décède d'une crise cardiaque lors d'un effort à vélo. Goscinny avait à peine 51 ans. Pour cette aventure, il envoie une fois de plus Astérix à l'étranger et cette fois-ci, c'est chez les Belges.
Vous pensez bien que pour moi qui est issu du plat pays, c'est album représente un véritable intérêt. Quels traits de caractères typiques à la Belgique allaient être mis en avant ? Quels monuments belges seraient présents ?
Goscinny ne déçoit pas trop puisqu'on retrouve des références au Manneken Pis, à Tintin avec l'apparition des Dupondt dans l'album annonçant l'arrivée de Jules César, un age qui reprend une partie d'une chanson de Brel ou encore un coup de crayon dessinant Eddy Merckx.
Le postulat mis en avant est celui que le peuple belge aurait été désigné comme les plus braves (chose qui n'était pas du tout positive à l'époque). Abraracourcix est honteux d'une telle parole de César et veut donner la leçon aux Belges.
Dommage que la querelle linguistique ne soit pas mise en avant. C'est plutôt la façon de parler des Belges, différentes des Français qui est mise en exergue.
On regrettera aussi que les Belges puissent se battre et défaire les Romains sans potion magique. Mais ce n'est pas la première fois que ça arrive, Goscinny l'a fait avec les Bretons.
Par moment, on reste sur notre faim, on regrette que l'humour ne soit pas plus creusé. Uderzo signe encore de très bons dessins.