Il ne faut pas attendre de Val qu'il meure...
Je précise tout d'abord que je n'ai fait qu'effleurer cette oeuvre gigantesque en dévorant les deux premiers volumes de chez Serg, autant dire une goutte d'eau pour une série que Harold Foster écrit et dessine de 1937 à 1971, et qu'il continue à scénariser jusqu'en 1980..
Moi, je viens seulement de lire les quatre premières années et je suis encore sous le choc.
Après avoir marqué à jamais de son style les aventures de Tarzan, Harold Foster se lance pour Hearst dans ces aventures de Valiant, jeune prince gravitant autour des chevaliers de la Table Ronde. Chaque page de l'oeuvre est une claque visuelle et narrative d'une puissance épique peu commune.
Difficile de décrire à quel point chaque histoire évite un à un tous les pièges que l'on penserait y trouver. Particulièrement bien écrit, mélangeant la plus grande fantaisie et un grand respect dans la reconstitution, l'oeuvre majestueuse force le respect. Surtout, un humour particulièrement fin vient rehausser de sa grande intelligence les moments les plus inattendus, les rendants particulièrement savoureux.
Cette bande dessinée marqua tellement l'histoire de son genre que j'avais l'impression de relire des scènes déjà vues, de revoir un dessin déjà iré ailleurs. Il faut dire que Sirius avec Timour et François Craenhals avec Chevalier Ardent ne se sont pas privés de rendre hommage au maître jusque dans la conception de leur série fétiche...
Bon, maintenant, il va me falloir trouver la suite, et ça risque d'être coton... Je crois que je vais maudire Dimitri pour le restant de mes jours...