Ce disque, c’est pas un album à proprement parler. C’est un collage, une compile de morceaux surréalistes et précurseurs, collés ensemble pour qu’on appelle ça un "LP".
Mais on s’en fout, parce que Planet Rock, le morceau, est un événement culturel.
C’est le Big Bang de l’electro hip-hop, c’est le truc qui a influencé :
→ la techno,
→ la house,
→ la Miami bass,
→ la jungle,
→ et probablement le générique de Fort Boyard.
Afrika Bambaataa, c’est le Jedi du Bronx, qui a décidé que le hip-hop ne serait pas qu’un truc de rue, mais un mouvement galactique, africain, funkadelic et futuriste.
Et avec Planet Rock, il a volé le synthé de Kraftwerk, l’a branché à une boîte à rythme Roland TR-808, et a pondu l’un des sons les plus influents de l’histoire de la musique moderne.
🎧 TRACK BY TRACK
1. Planet Rock
⭐ Note : 10/10
LE MORCEAU. LE SAINT-GRAAL.
“Party people... party people... can y’all get funky?!”
La ligne de basse piquée à Kraftwerk (Trans-Europe Express), le beat martelé à la TR-808, le rap vocodé qui sonne comme un commandant de vaisseau spatial qui freestyle…
C’est inédit à l’époque.
T’as jamais entendu un truc pareil en 1982.
T’es là, tu danses, tu flottes, tu changes de dimension.
Et ouais, ça a défini une ère entière.
Impact culturel : 1000/10.
Impact auditif : 10/10.
Impact sur tes hanches : mortel.
2. Looking for the Perfect Beat
⭐ Note : 9/10
Suite spirituelle de Planet Rock.
Un beat encore plus mécanique, plus hypnotique.
Tu sens les cyborgs danser sur des rollers en titane.
C’est minimaliste, répétitif, mais ça GRAVE son groove dans ton cortex.
Et le titre ? Visionnaire.
Le hip-hop cherche encore cette "perfect beat" aujourd’hui.
3. Renegades of Funk
⭐ Note : 8.5/10
C’est politique. C’est funky. C’est électro.
Un hommage aux révolutionnaires du monde, mais avec un synthé qui pourrait te faire croire que Che Guevara porte une veste en cuir fluo.
Flow plus agressif, contenu plus revendicatif.
Et ouais, Rage Against the Machine l’a repris — preuve que même les rockeurs de gauche ont senti le feu dans ce track.
4. Frantic Situation
⭐ Note : 6.5/10
Un morceau plus expérimental, presque cinématographique.
T’as l’impression d’écouter la BO d’un film post-apocalyptique tourné dans un club de Harlem.
C’est spécial, un peu trop barré pour les puristes, mais ça pose une vibe très Blade Runner sous acide.
5. Who You Funkin’ With?
⭐ Note : 5.5/10
Un groove plus lent, plus chanté.
Un peu trop "funk mou" par rapport au reste.
On est dans le côté Bambaataa "soirée lounge intergalactique", pas dans le banger.
Ça e, mais tu sens le drop d’intensité.
6. Go Go Pop
⭐ Note : 6/10
Mélange go-go (le funk de D.C.) et electro.
Tentative intéressante mais pas totalement réussie.
C’est dansant, mais t’as envie que ça accélère ou que ça explose — ça reste bloqué en mode “échauffement pour fitness interstellaire”.
7. They Made a Mistake
⭐ Note : 4.5/10
Un des morceaux les plus oubliables de la compile.
Ça sent la tentative de filler "conscient" mais mal produit.
L’idée est là, mais la prod est trop bancale pour que ça tape.
Tu sens la fin de course.
🛸 Verdict final
📀 NOTE GÉNÉRALE : 7.5/10
Planet Rock, c’est plus qu’un disque.
C’est le manifeste electro-futuriste du hip-hop, une erelle entre l’Afrique ancestrale, l’Europe robotique, et les rues crades du Bronx.
Bambaataa, c’était pas le MC le plus technique.
Mais en termes de vision, d’impact, d’influence ?
Il est sur le Mont Rushmore cosmique du rap.
TR-808 + Kraftwerk + MCing = Mutation légendaire.