Si Violet Evergarden était une lettre, ce serait calligraphiée à la main sur du papier vergé, parfumée à la mélancolie, et livrée par une postière qui pleure à l’intérieur mais continue de marcher droit.
Le pitch ? Violet, ex-enfant soldat à la tignasse dorée et au cœur désactivé, essaie de comprendre ce que signifie “je t’aime” — autrement qu’en balançant des grenades. Pour ça, elle devient "poupée de souvenirs automatiques", un métier qui consiste à écrire des lettres pour les autres, en prêtant sa plume à ceux qui n’arrivent pas à dire ce qu’ils ressentent (donc, à peu près tout le monde).
Visuellement, c’est simple : c’est tellement beau que même les nuages semblent réfléchir à leur place dans le cadre.
– Des paysages à tomber,
– des reflets dans les yeux qui mériteraient un Oscar,
– Et des pétales qui volent plus lentement que le rythme émotionnel d’un épisode.
Violet, elle, c’est la robote au cœur humain qui apprend l’empathie une lettre à la fois. Elle parle comme Siri au début, mais chaque mot, chaque regard, chaque faute de syntaxe devient un pas vers la lumière.
Et autant te prévenir :
– Tu pleures à l’épisode 5,
– Tu renifles au 7,
– Et au 10 tu fais pause pour t’exc d’avoir un cœur.
La série, c’est du drame pur — mais du drame noble, sensible, jamais mielleux. Chaque épisode te raconte une histoire différente :
– Un père en deuil,
– Une actrice paumée,
– Une princesse trop jeune pour écrire son propre destin…
Et Violet, au milieu, qui tisse des liens entre les âmes avec sa machine à écrire et sa voix monocorde de plus en plus vibrante.
C’est lent, oui.
– Parfois trop contemplatif,
– Un peu figé dans sa structure "une lettre = une leçon de vie",
– Et certains arcs secondaires font juste office de jolis tampons encreurs dans ton carnet émotionnel.
Mais au final, Violet Evergarden, c’est l’anime qui ne te crie pas dessus, mais qui t’étreint lentement en te demandant : “Et toi, tu sais ce que ça veut dire, aimer ?”
Une série à regarder avec un mouchoir dans une main, et une plume imaginaire dans l’autre.