Une série surprenante, aérienne, suspendue et qui pourtant a le visage dans la boue, la boue de la solitude, des questions sans réponses et du temps qui e.
140 millions de personnes disparaissent, terreau fertile pour les sectes, extrémistes religieux et prophètes en tous genres : d'aucuns peuvent vivre sans réponse, d'autres sont morts le jour même où 2% de la population mondiale s'est volatilisée: ils ne sont que des "guilty remnants" dont l'unique but est de rappeler aux gens cet événement.
The Leftovers est une question : "A-t'on le droit d'oublier?"
Une splendide réflexion sur l'autodestruction , les responsabilités, et les âmes pleines de vide.
Un casting intéressant, qui n'abuse pas de stéréotypes américains rabâchés dans de nombreuses séries comme le flic alcoolique mais au grand cœur, la bombe chercheuse à la NASA, l'enfant surdoué, le chien hélicoptère et j'en e : ici tout le monde lutte pour garder le bout du cap hors de l'eau en en faisant avaler le plus possible à tout ce qui vit: l'autodestruction est en effet très présente et la grande disparition ne servira bientôt que de prétexte au déploiement de la parure nauséabonde de chacun, il n'appartient alors qu'aux protagonistes de céder à cette tentation ou de lutter sans but pour un bonheur qu'ils ne sauraient reconnaître.
Souvent, la souf se blottit contre ceux qui restent, pour que ceux qui partent puissent enfin dormir.