Nouveau fer de lance de Prime vidéo, la nouvelle série adaptée des écrits de Garth Ennis frappe fort là où ça fait mal ! Rangez tout ce que vous connaissez ou avez-vu sur les séries et autres films de super héros, ici la réalité est tout autre, et sa dureté n’en est que plus plaisante.
Dans un monde où les super-héros existent, les Seven, la plus grande équipe de vengeurs masqués, appartiennent à une entreprise qui en a fait la marque la plus connue de la planète. The Deep, Queen Maeve ou encore le surpuissant Homelander combattent les méchants mais s’empressent surtout de vendre une image. Produits dérivés à la pelle et partenariats en tout genre, ces supers célébrités rapportent en effet des milliards. Mais ces super gentils ne le sont pas vraiment. Terriblement corrompus, ils sont aussi immoraux, pervers, drogués, méprisants, bref super pas gentils et carrément dangereux. Compte tenu de leurs pouvoirs, il faut une patronne comme Madelyn Stillwell avec une poigne de fer pour les tenir en laisse. Enfin plus ou moins car ces super héros n’en font qu’à leur tête pendant que le service marketing et communication répare et gère les dégâts, et tant pis pour les dommages collatéraux. Mais pendant que le monde les adule, un groupe d’humains décide de dévoiler leurs vrais visages et de faire tomber la mascarade…
The Boys va donc gentiment massacrer les super héros de notre enfance. On défonce les images de Captain America et Superman, démolit Aquaman et Flash sans oublier Wonder Woman au age. Après la religion dans Preacher, c’est bien les super héros qui sont mis à mal dans cette production Prime très réussie. Les icônes de la pop culture américaine au compas moral toujours impeccable sont ici de vraies ordures parfaitement intégrées au réalisme et au cynisme de notre époque capitaliste. Une respiration bienvenue à l’heure ou les productions Marvel s’en tiennent à leur formule et s’enchaînent sans rien apporter de « super » depuis longtemps (coucou Captain Marvel).
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