« Shingeki no Bahamut » c’est vraiment joli. Oui je l’ai déjà dit dans le titre. Mais c’est vrai que c’est joli.
L’animation est fluide, les combats rendent bien. Cela rend les scènes d’action franchement agréables. Chaque épisode n’est pas de la qualité du pilote où les deux héros se battent sur une sorte de roue en mouvement (coucou Pirates des Caraïbes), mais globalement il y a du bon travail.
Voir des protagonistes bien animés n’est pas essentiel si l’histoire est suffisamment convaincante, mais c’est toujours un sacré plus. C’est pourquoi même si les couleurs sont fades, ça fait vraiment plaisir de voir des personnages joliment dessinés, avec un design intéressant, bouger aussi bien. Il y a un petit air de « Tiger and Bunny » qui n’est pas pour me déplaire. C’est surtout Favaro qui vaut le coup d’œil, rien que parce qu’il ne ressemble en rien aux clichés de chara-design japonais comme on en voit partout. C’est un vrai travail de Naoyuki Onda, qui ose, et se creuse la cervelle pour proposer quelque chose de différent, même si dans le fond, la psychologie du personnage ruine quelque peu ses efforts. Favaro est le joyeux luron, le comique insouciant de la bande, n’hésitant pas à faire preuve de bravoure lorsque la situation l’exige. Le parfait antagoniste de Kaisar en somme. Visuellement bien plus fade, et moralement trop convenu, ce dernier est le héros idéal. Ennuyant et parfait presque en tout point. L’intrigue concernant son père permet de donner un peu de profondeur à un personnage qui n’aura pas bénéficié d’assez de temps pour se dévoiler. Sinon on retiendra surtout Jeanne, canon et bourrée de charisme, la petite Rita, ainsi que les designs des démons.
L’histoire en elle-même n’a rien d’exceptionnel, pas étonnant lorsqu’on apprend que la série est adaptée d’un jeu vidéo japonais. Il n’y a heureusement pas de temps morts, l’intrigue n’étant développée qu’en douze épisodes. Pas de temps morts donc, mais relativement peu de moments forts également. Entre l’épisode 3, l’arrivée de Rita, et les deux/trois derniers épisodes –l’ultime combat- peu de ages m’auront fait frissonner et m’auront donné envie de découvrir la suite sans pouvoir attendre une semaine. La faute à Amira peut-être, pétard mouillé loin d’être aussi badass que l’épisode un nous l’avait fait croire.
« Shingeki no Bahamut » est donc une semi-déception. À certains moments l’animé était prenant, les intrigues donnaient envie de continuer, et je trouvais les héros attachants. Dommage que ça n’ait pas été le cas pendant les douze épisodes.