Teen comedy sociale d'une rare acuité sur l'adolescence. C'est drôle, juste, dur parfois, bref, anglais.
Une saison 3 qui continue à cre la relation des ados au sexe avec un mélange de culot et de bienveillance toujours aussi miraculeux, ne reculant devant aucun tabou. Les personnages sont également de plus en plus attachants, certains rôles secondaires se révèlent être de vraies bombes d’émotions (Adam et Ruby). Elle se renouvelle parfaitement bien tout en gardant son sel.
C’est aussi la série la plus body positive du petit écran, le naturel qu’elle dégage fait un bien fou. Confirmation qu’on aurait adoré voir ce genre de programme quand on avait 16 ans (mais y’avait que 6 chaines…)
Saison 4 : Un émouvant adieu aux gamins de Moordale. On s’était attaché comme rarement dans une série à ces personnages fantasques et hauts en couleur. Mais si Sex Education est toujours aussi drôle, ce final perd un peu de la légèreté qui faisait la signature du show. Il aborde des sujets bien moins triviaux et adopte un ton plus grave, comme pour marquer un peu plus dramatiquement le age à l’âge adulte. Il est toujours question de sexe, mais ce n’est plus le principal moteur de la série. L’abandon, le deuil, la santé mentale prennent le dessus. Et elle est encore plus queer, les élèves ayant dû quitter Moordale pour un lycée à la pointe de l’inclusivité. Mais la manière dont cela est intégré à l’intrigue ne relève pas du cahier des charge, c’est fait de manière intelligente, pour alimenter de nouvelles intrigues qui ne sont jamais manichéennes, mais toujours diverses et complexes.
Après avoir retardé au maximum de lancer le dernier épisode, on abandonne donc Otis, Maeve et les autres avec un petit pincement au cœur. Ils vont nous manquer.