Si One Piece version Netflix était un navire, ce serait un rafiot flambant neuf sorti tout droit des studios, clinquant comme un parc d’attraction Disney... qui tangue un peu dès qu’on sort du port.
Le pitch ? Monkey D. Luffy, un ado extensible au sourire plus large que son équipage, veut devenir roi des pirates en cherchant un trésor dont on ne sait rien, avec des potes rencontrés en 72 heures, et un chapeau plus célèbre que la moitié des personnages.
La série live action prend donc le manga culte d’Eiichiro Oda (1000+ chapitres, excusez du peu), et le compresse dans un format "Netflix-friendly" :
– 8 épisodes,
– des raccourcis scénaristiques à gogo,
– et des pirates qui sortent de la boîte à perruques entre deux punchlines.
Visuellement, on est sur du cosplay haut de gamme.
– Des décors colorés, un peu toc mais assumés,
– Des CGI potables (quand Luffy ne fait pas l’homme élastique façon pâte à modeler sous acide),
– Et des costumes qui crient “regardez, on respecte le manga !” tout en chuchotant “aidez-nous, il fait 40° sur le plateau.”
Côté casting ?
– Luffy (Iñaki Godoy) est 100% dans l’esprit : naïf, solaire, un peu flippant quand il est trop heureux.
– Zoro est une machine à regards badass et poses millimétrées.
– Nami, Sanji, Usopp… ça joue juste, ça essaie de rendre tout crédible, même quand ça parle de limace-téléphone.
Mais l’ensemble ?
– Ça court partout.
– Ça saute des arcs entiers.
– Ça essaye de contenter les fans du manga, les curieux de Netflix, et ceux qui confondent pirates et vikings.
Et forcément, ça finit par ramer un peu.
Le ton ?
– Mi-série pour ados,
– Mi-hommage sincère,
– Mi-vidéo YouTube “fan ultra-dévoué avec beaucoup trop d’argent”.
Est-ce que ça a du charme ? Oui.
Est-ce que c’est aussi dingue et débordant d’imagination que l’original ? Pas vraiment.
Mais l’effort est là. Et franchement, ça aurait pu être un naufrage bien plus violent.
Au final, One Piece version Netflix, c’est un patchwork coloré, imparfait mais généreux,
un grand cri de “YOHOHO” un peu désaccordé, mais avec le cœur en bandoulière.
Pas (encore) roi des pirates… mais au moins, capitaine d’un divertissement honnête.