"Un appel" surgit comme une déflagration au milieu des séries insipides de ces derniers mois. Un éclair dans la nuit. Je m'attendais à une pale copie de "the rookie" , mais dès le premier épisode, j'ai été hypnotisé , mordu à la rétine. Plongé dans le bleu et rouge des gyrophares de la LAPD, le regard rivé sur Tracy Hammon – incarnée avec une intensité troublante par Troian Bellisario , je n’ai plus cligné des yeux. Son jeu, vénéneux et magnétique, électrise chaque scène.
(Un futur golden globe pour elle ? On en parle dans deux ans.)
... Alors oui, certes, rien de nouveau sous le soleil de Californie, les intrigues ont déjà été vues auparavant. Mais la caméra portée épouse le rythme nerveux des interventions, l’ambiance reste en tension constante, et même les scènes de transition maintiennent cette montée d’adrénaline. L’excellence technique – direction d’acteurs, photographie, bande originale – tisse une œuvre homogène, où chaque détail semble réglé au millimètre. Les points de vue sont à hauteur d'hommes. La valeur des agents se forge dans l'adversité, nous en sommes des témoins privilégiés. On pourra sans doute trouver des défauts, mais lorsque le plaisir brut et l'émotion vont de pair, alors ces derniers sont relégués au rang d'accessoires. Une série qui ne révolutionne peut-être rien, mais qui fait tout parfaitement. Plus qu'un appel, ce fut un uppercut.