Si Man Seeking Woman était un rencard, ce serait un blind date où tu te retrouves à dîner avec un gobelin, ton ex, et l’incarnation de ton insécurité, tous dans le même resto IKEA. Et tu paies l’addition. En larmes.
Le pitch ? Josh, trentenaire naïf à la moue éternellement paumée, cherche l’amour. Sauf qu’ici, la métaphore romantique devient littérale :
– Son ex sort avec Hitler (oui, le Hitler),
– Il reçoit des SMS d’une armée d’extraterrestres,
– Et ses émotions se transforment en créatures mythologiques avec qui il doit cohabiter.
La série, c’est du surréalisme en roue libre, une comédie romantique qui a bu trois litres de LSD, et qui a décidé que le ridicule était un outil narratif, pas une limite.
Chaque épisode est une fable absurde sur :
– Les ruptures (en mode attaque de Godzilla émotionnel),
– Les attentes sociales (incarnées par des démons bureaucrates),
– Ou la jalousie (matérialisée par un clone robotique surqualifié).
Rien n’est symbolique. Tout est concret. Et c’est ça qui est génialement débile.
Jay Baruchel, en anti-héros de l’amour moderne, est parfaitement largué 100% du temps, ce qui le rend étrangement attachant.
Les personnages secondaires — sa sœur Liz, ses potes, ses dates, ses peurs — sont tous des versions extrêmes de figures qu’on connaît… sauf qu’ici, ils sortent d’un conte de fées sous anxiolytiques.
Mais soyons honnêtes :
– C’est inégal,
– Parfois trop conceptuel pour son propre bien,
– Et tu es d’un gag brillant à un sketch qui ressemble à une idée notée à 3h du matin et filmée direct.
Le bon côté ? C’est audacieux, malin, unique.
Le moins bon ? C’est une montagne russe émotionnelle écrite par des Monty Python sous influence millennial.
Au final, Man Seeking Woman, c’est une série qui parle d’amour comme personne,
qui prend tous tes moments gênants et les transforme en guerres de science-fiction,
et qui te fait rire en te murmurant : “T’as déjà vécu ça, non ?” même quand tu viens de regarder un date impliquant un elfe corrompu.
Un OVNI romantico-psychotique. Totalement barré. Et presque trop humain sous les délires.