- L’amour est une dague. C’est une arme qu’on peut manier à bonne distance ou à bout portant, et on y voit son reflet. C’est merveilleux. Jusqu’au moment où on se blesse, mais lorsqu’on peut enfin s’en emparer...
- ... elle n'est pas réelle.
En 2012, Loki réussit à s’échapper avec le Tesseract. À la suite de son évasion, il est emmené auprès du Tribunal des Variations Anachroniques (ou TVA), une entité agissant contre toute personne qui tenterait d'altérer le é ou le futur et qui protège l’éternel flux temporel. Un des agents du TVA, Mobius, lui demande son aide afin de retrouver un des variants semant le chaos à des époques variées du temps.
Abordant des thèmes à la fois lourds et fastidieux pour le spectateur moyen, Loki était vendu comme un projet très ambitieux, autant sur le fond que sur la forme.
Première bonne surprise : on a ici un scénario solide et riche en surprises, ce qui n’est pas une habitude de la part des studios de la Maison des Idées. Le duo Loki-Mobius est attachant dès les premières minutes et porte l’intrigue à merveille. La bande originale de Natalie Holt colle bien à l’univers temporel et mystérieux retranscrit.
Hélas, tout n’est pas parfait. Les quelques scènes d’actions et de combats sont en partie ratées et mal chorégraphiées. Il est en plus assez facile de se perdre tant les concepts abordés sont peu évidents à comprendre. Mais c’est surtout l’humour qui est encore trop omniprésent, là où le ton de Loki se voulait être sérieux et dramatique.
Diablement efficace et surprenant par moment, Loki arrive à assurer le spectacle grâce à une certaine créativité différente de ce qui a été proposé par le é. Le cahier des charges n’aura pas aidé à pousser le fantasme de l’espace-temps encore plus loin. Frustrant.