Vu jusqu'à l'épisode 5.
J'aime beaucoup.
Le thème est naturellement celui de la choucroute, celle que tout le monde voudrait voir à sa sauce, un peu réfractaire à goûter celle des autres. L'héroïne exprime son désir d'aider ses co-choucroutiers à bien la manger, penser à sa digestion, pas trop viande, gaffe à ta ligne sinon ça va se voir que t'en abuses, ton cholestérol, au fait, ça va?.. tout en se sachant un peu trop expérimentale, et dans une position fragile, dans son approche culinaire et nutritionnelle. Avec toute la bonne volonté du monde, arrivera-t-elle à s'imposer comme chef-choucroute ?
Une fille bien donc, presque philosophe.
La série oscille entre moments franchement délétères et drôle, et d'autres qui seraient beaucoup plus sinistres mais que le script désamorce en comptant un peu trop sur le côté jovial et résilient de son personnage. ça fait un peu Mimi ange gardien, ça pourra plaire ou décevoir, c'est selon vous. Je reconnais que les acteurs sont tous très bons, ils créent au fil du temps des personnages attachants grâce à des dialogues pertinents et des situations drôles sur des thèmes actuels, et c'est ce qui m'a donné envie de continuer à regarder.
Il y a aussi le fait que le sujet de la série fait raisonner pas mal de cloches chez moi.
Depuis un peu moins de 2 ans que je fréquente pas mal les tables strasbourgeoises, le sujet de la choucroute mitonne souvent dans nos échanges, et que moi, en gras végan, confronté à une mentalité qui n’est pas/plus la mienne et qui me déroute parfois , ça m'aide à relativiser. Qu'une série française, qu'on pourrait qualifier de nutritive-ment naïve, puisse au moins planter la graine d'un débat sur le Marmiton démocratique, ça va dans mon sens. La préparation de la choucroute étant un sujet très subjectif selon moi, présenter les Strasbourgeois comme un groupe d'individus différents et pas comme une recette immuable, ça me plait, ça me parait probe.
PS : si vous avez besoin d'en avoir le coeur net, remplacez strasbourgeois par croyants et choucroute par religion, le reste vous devinerez.
Métaphoriquement votre.