Le problème avec les séries wokes, c’est qu’elles sont complètement déconnectées de la réalité.
L’intrigue initiale était intéressante : une jeune femme infiltre une société élitiste pour découvrir et se venger de la mort de son frère.
D’entrée, nous assistons à une romance gay entre un jeune homme légèrement coincé et un jeune homme turc décomplexé. Étonnamment, ils ont affublé ce dernier d’une épaisse moustache, comme s’il fallait appuyer sur le côté "exotique". À noter que l’acteur allemand d’origine turque est plutôt bel homme, en dépit de ses gros sourcils. Le choix de cette horrible moustache l’enlaidit, au point de le faire ressembler à Groucho Marx ! Quand il fait face à la caméra, on est déconcentré car on ne voit pluls que les 3 grosses masses de poils (les sourcils et la moustache). C'est inable.
Rapidement, l’héroïne (blanche) sera séduite par un jeune noir, dont elle aura remarqué sa jolie paire de fesses avant même ses pectoraux (!!!). Le jeune homme noir est un bel athlète, la jeune fille blanche est à l’inverse, petite, rousse et surtout, elle a le visage grêlé de boutons.
Depuis la série Young Royals, il semblerait qu’il y a une volonté de nous montrer des jeunes gens normaux.
Black Lives Matter oblige, les deux personnages ( le noir aux belles fesses et le turc à la grosse moustache) seront confrontés au racisme. Ils subiront la désagréable remontrance d’un vieux raciste blanc. Yassine Belattar avait raison, le problème dans le monde, ce sont les blancs de plus de 50 ans.
Comme dans toutes les séries wokes, nous avons droit à la fameuse pétasse blonde (ou une déclinaison de ce modèle). Ici, il s’agit d’une superbe mannequin blonde, aussi belle que superficielle.
La série Kitz fait penser aux pubs à la télé. On ne voit plus que des couples mixtes, comme si un couple homogène était devenu un tabou. Le jeune noir et la mannequin blonde, le garçon blanc et le garçon turc, la maman noir avec son amant blanc, l’héroïne blanche qui finira par coucher avec le jeune homme noir. Cette même héroïne a pour meilleure amie, une fille noire.
Ah si, il y a un couple de blancs, mais pas de bol, ils sont paysans, légèrement rustres…
Bref, le message politique est clair, la diversité est l’avenir de l’humanité.
Quand on pense qu’il y a quelques années, montrer un couple mixte à la télé était extrêmement subversif, alors qu’aujourd’hui, montrer un couple homogène semble être devenu une intolérable provocation.
Souvent les séries wokes sont ratées. Essentiellement parce qu’elles font er l’idéologie avant le récit. On met en scène des situations improbables : l’homosexualité complètement banalisée, l’héritier turc avec le fils de paysan, la petite rouquine avec le beau black, l’héroïne quelconque qui devient la meilleure amie de la célèbre mannequin blonde, on expose un monde bigarré comme on n’en voit jamais en vrai.
Mais surtout, les séries wokes ent un temps fou à mettre en scène ce monde idéalisé.
Par moment, on perd de vue l’objectif initial de la série. La série aurait certainement gagné à se recentrer sur l’enquête.
J’attribue seulement 5 étoiles à cette série. D’abord parce que c’est une série mineure et convenue : on devine très vite que le couple gay vivra heureux et aura peut-être beaucoup d'enfants, que l'héroïne aura une relation avec le jeune homme noir.
Mais surtout, et c'est très personnel, à chaque fois que le garçon turc apparaissait à l’écran, je n'étais plus concentré sur la série. J'ai d'ailleurs longtemps cru qu'il s'agissait d'un personnage grimé, je m’attendais à ce qu’il retire sa moustache et ses gros sourcils et qu’il nous dise : "C’est moi le coupable !".