Intéressante au départ, puis s'embourbant dans l'invraisemblable, les créateurs déçoivent un peu plus à chaque épisodes.
Prenante et donnant envie de voir ce que cette mini-série française, qui semble rafraîchissante au début, a dans le ventre, on déchante bien vite.
L'idée de vouloir faire une série, avec plusieurs points de vues (et un twists à chaque épisode) permettant de comprendre et retracer le pourquoi du comment du homejacking de départ, n'est pas mauvais.
Mais voilà, Tigran Rosine et Florent Meyer sont vite à courts d'inspiration et leur récit (empêtré dans des clichés poussifs), tout comme leurs dialogues (de moins en moins travaillés) finissent par ne plus tenir la route.
En témoigne les deux derniers épisodes, qui ose en rajouter une couche de clichés, toujours plus mauvais et insipides. Tout ça sous couvert de twists, vite repérables pour certains, et de personnages de plus en plus mal écrits et de moins en moins attachants.
Sans parler du final, abracadabrantesque au possible (sachant que le twist est prévisible dès le premier épisode) et qui enterre définitivement la mini-série dans les abysses de la connerie et fainéantise scénaristique. Et qui, en plus, se permet d'avoir une fin très (trop) ouverte, ne répondant à trop peu de questions et laissant le spectateur en plan d'une manière éhonté.
Le casting a du mal à rattraper un ensemble déjà très bancal, Marie Dompnier, Yannick Choirat ne sont pas trop mauvais, mais on les a vu en meilleur forme, tandis que Sofia Lesaffre et Carl Malapa sont assez moyens (il faut dire que vu leurs personnages, c'est compliqué...).
D'ailleurs, la mini-série se déroule sur plusieurs époques et commet déjà une première erreur : le casting ne change pas. Certains personnages ont 20 ans de plus, ou de moins d'un flashback à l'autre, mais seul la barbe, ou la coiffure change...
_Homejacking _déçoit donc fortement et tandis qu'elle semblait prometteuse, les paresses des scénaristes et créateurs qui ne cesseront d'enchaîner les clichés et de louper avec brio leur final, elle finit par se casser la gueule, bien comme il faut.