La première saison commence fort.
On est happé par l'histoire, l'ambiance et les personnages. C'est intriguant et bien fichu. On veut comprendre, on veut voir la suite, on veut des réponses. Pourquoi ces gens sont ils coincés dans ce village hors du temps ? Qui sont ces monstres et que veulent-ils ? qu'est-ce que tout cela veut dire ?
Puis viennent la deuxième et la troisième saisons. On pourrait en enlever au moins la moitié tant le contenu devient du remplissage inutile et chiant.
Des questions s'ajoutent à d'autres questions. Les personnages ne font que tenter de s'échapper en utilisant de nouvelles méthodes qui échouent et surtout parler de leur état d'âme et de je ne sais pas quoi plein de sensiblerie creuse. "Et gnagnagna et gnagnagni, il n'y a plus de saison ma bonne Simone . Je t'aime, tu sais, mais je me sens déprimée et d'ailleurs qu'est-ce qu'on va manger ce soir ? J'ai oublié de te dire que j'ai fait un rêve et j'ai découvert que l'eau ça mouille". On en vient à espérer qu'ils crèvent tous pour qu'on nous donne, enfin, même un micro élément de réponse.
D'ailleurs, y en plein de personnages qui spawnent d'un coup dans l'histoire et qui meurent et donc, en fait, on s'en fout. "Machin est mort" "Ah ok, c'est qui ?". Et pour tout dire, j'étais tellement dans l'ennui que je me fichais totalement de la énième mort de protagonistes principaux. Ils peuvent leur faire subir les pires tortures : ça ne me fait ni chaud ni froid.
Plus ça va, plus les habitants ont des réactions de décérébrés mentaux et plus l'histoire se construit autour d'un empilement de binz confus ponctués par des décès et des relations amicalo-amoureuse mélodramatiques entre tartempion et la boulangère du coin. Comme si les scénaristes, en panique, avaient rempli le programme sans réfléchir.
"BON, LES GARS, SUR LES 30 HEURES DE PROGRAMME ON TIENT 12 HEURES AVEC LE SCÉNARIO PRINCIPAL. DÉMERDEZ-VOUS COMME VOUS VOULEZ. AU BOULOT !"
Mais, attendez, et si c'était pour que nous aussi, téléspectateurs, nous nous sentions piégés comme les personnages dans un bourbier sans fin jusqu'à la dépression ? Le cas échéant, ça fonctionne ! félicitations !
À la fin de la saison 3, on reçoit quand même quelques éléments de réponse. Pas assez pour bien comprendre évidemment. Vu qu'il y a une saison 4 de prévue et que la seule chose qui me fasse encore tenir est de savoir le pourquoi du comment de ce merdier.
Heureusement que pendant cette saison on suit, sporadiquement, Henry, le père de Victor et Tabitha Matthews, la mère de la famille du camping-car : sinon je me serais fossilisée sur mon canapé.