Tout d'abords, commençons par ce qui m'a déplu...en fait pas grand chose, sauf le titre («Doctor John» qui ne fait référence qu'à un élément tout à fait marginal en fin de série), et surtout le synopsis de présentation, qui dévoile malheureusement un élément du personnage que l'on est supposés ne découvrir qu'au bout de 8 épisodes (même si on a quelques indices avant). Pour le reste, je suis fan.
és les 2 premiers épisodes de «mise en bouche» pour découvrir les personnages principaux et les éléments de leur é qui pèsent sur leur quotidien, on rentre ensuite dans le vif du sujet avec le traitement à l’hôpital, de patients aux pathologies atypiques (bien que ça commence quand même déjà sur les 1ers épisodes, mais dans un contexte différent).
On retrouve alors les éléments chers à la série US Dr House avec de vraies similitudes dans la recherche et la découverte des pathologies. Par contre, la très grosse différence réside dans l’empathie qu'a le docteur Cha Yo-han pour ses patients et les relations cordiales qu'il entretient avec son équipe, contrairement à Grégory House dans la série américaine.
Au delà du travail de l'équipe médicale pour tenter de soigner les patients, on peut suivre en fil rouge dans ce kdrama, l'interrogation sur la manière d'aborder la problématique de la persévérance thérapeutique pour les malades en souf dont la guérison semble impossible, et au delà la question de l'euthanasie...avec les avis de chacun sur le sujet, au sein et en dehors de l’hôpital, et les questionnements quant à l'appréciation que peut avoir la société sur ce point.
La façon dont la justice voit et interprète cela est également un élément moteur du kdrama.
La romance est aussi présente, sans toutefois prendre trop de place.
Le rythme des épisodes est très soutenu pendant les deux tiers du kdrama, pour ralentir un peu ensuite, quand l'accent est alors un peu plus mis sur les états d’âme et les sentiments des personnages (mais le traitement des cas médicaux complexes n'est pas mis de coté).
Les deux derniers épisodes permettent d'assurer une fin construite (j'ai horreur des fins bâclées de certains kdramas). On y retrouve, le classique saut en avant dans le temps, qui permet ici de lever l'incertitude sur le devenir d'un des personnages, et de définir le statut de chacun dans son quotidien professionnel. Mais surtout, ils visent de manière assez claire à dénouer les relations des protagonistes entre eux.
J'ai beaucoup aimé les interprétations de Ji Seong (Yo-Han) que j'avais découvert dans the Devil Judge (également excellent dans cette série), et de Lee Se-young (Si-young). Lui tout en retenue, elle plus émotive et expansive, mais avec une belle alchimie entre les deux, surtout dans leurs échanges de regards qui expriment leurs sentiments (quels qu'ils soient) sans avoir besoin de parler.
Les rôles secondaires ont tous aussi leur importance, avec des personnages qui évoluent et ne restent pas figés dans leur posture de départ ; en dehors de Kwon Hwa-woon (Joon) qui à mon sens, en fait un peu trop (surtout au début), chacun réalise sa partition en restant bien dans le ton.
Je suis allé sur cette série un peu au hasard, et j'ai été très agréablement surpris (une «bonne pioche»)
Je n'ai pas vu er les 16 épisodes portés par des acteurs de qualité, avec un rythme soutenu sans vraiment de temps mort, et autour d'une intrigue assez simple mais bien menée.
Un vrai bon moment.