Si Blue Exorcist était un lycée, ce serait une école catholique dirigée par des prêtres exorcistes, où les cours incluent l’utilisation de katana anti-démons, la gestion de trauma démoniaque, et un dress code en uniforme classe mais trempé dans l’anime shōnen pur jus.
Le pitch ? Rin Okumura, ado rebelle, découvre qu’il est le fils biologique de Satan. Oui, littéralement. Pas dans le sens "tu fais des bêtises", mais plutôt "tu peux foutre le feu à tout le monde dès que tu éternues de travers."
Plutôt que de redre papa en enfer, Rin décide… de devenir exorciste pour lui mettre une raclée.
Logique inversée, mais on valide.
Blue Exorcist, c’est un shōnen classique avec une touche gothique :
– Une école secrète,
– Des rivalités fraternelles (coucou Yukio, le frère jumeau au complexe Excel),
– Des combats avec des sorts en latin (ou en japonais, selon l’ambiance),
– Et une énorme épée que Rin n’a pas le droit de dégainer sans provoquer une émeute démoniaque dans un rayon de 500m.
Visuellement ?
– C’est stylé, avec des effets bleutés très "regarde, j’ai des pouvoirs chelous mais ça brille",
– Des démons parfois flippants, parfois mignons (mention spéciale au chat démon familier, Kuro, MVP du lore),
– Et des scènes de baston chorégraphiées façon concert de hard rock dans une cathédrale en feu.
L’univers est riche, mais parfois sous-exploité :
– On te parle d’un Vatican alternatif,
– D’organisations secrètes,
– De lignées magiques,
– Puis on revient à “entraîne-toi plus fort pour le prochain épisode.”
Là où ça pêche un peu ?
– La première saison invente une fin parce que l’anime a rattrapé le manga trop vite. Résultat :
"Ouais, on va faire un truc… pas canon, mais avec des effets cool."
– Du coup, la chronologie devient aussi bordélique qu’un rituel d’exorcisme sur Google Translate.
Mais on s’en fout un peu, parce que :
– Les personnages sont attachants,
– L’humour fonctionne (même en pleine apocalypse démoniaque),
– Et ça parle de famille, de rejet, d’acceptation, et de comment survivre quand tu fais flamber les poignées de porte à l’adolescence.
Au final, Blue Exorcist, c’est un bon gros bol de ramen shōnen avec supplément feu infernal,
un anime qui ne révolutionne pas le genre mais le sert avec style, émotion et sabres rituels à la main.
Un purgatoire bourré d’énergie, de colère adolescente et d’espoir fluorescent.