Avec ce retour animé d'Astérix, on ne peut s'empêcher de penser aux deux films d'Astier. D'autant plus que, même si le studio est différent, le style du dessin ne l'est pas vraiment. Cela dit, il n'y a pas une multitude de designs pour ces irréductibles Gaulois ; cela explique peut-être ce rendu 3D similaire. On constate plus de détails sur les textures des vêtements, ainsi que sur les environnements joliment peints et colorisés. La caméra est aussi plus dynamique dans ses mouvements, et les ajouts d'onomatopées rappellent l'origine des planches de la BD. Malheureusement, même avec seulement 5 épisodes de 25min, le rythme qu'inculque Chabat à cette aventure est mollasson. Cela aurait certainement mieux fonctionné en un format long-métrage, remonté pour garder de l'entrain, contrairement à cet épisode entier sur Astérix et Obélix jeunes qui est d'un ennui confondant. Les gags sont trop prévisibles et, en dépit de quelques jeux de mots bien trouvés, on regrette la surenchère de blagues méta et d'une œuvre qui devient, pour le coup, beaucoup trop consciente et dépendante de ses vannes, comme le dernier essai d'Astier (ainsi que les récentes productions Lord et Miller).