La capuche...

Ce titre, bien qu'il soit issu d'un rock métal relativement commun, est chargé d'émotion. Il me rappelle le moment où j'ai dû me dire qu'un chapitre se terminait et que dorénavant, je devrais essayer d'accepter celui que j'étais/suis. Curieusement, c'est aussi à ce moment que j'ai découvert une certaine forme d'attraction que je projetais même si je n'en avais pas conscience. On me percevait comme un mystère, caché derrière ma capuche. Doté d'une certaine intelligence argumentative, d'un regard imible et avantagé par ma taille, soit on me craignait, soit on s'associait à la bête, soit on voulait m'arracher la tête. Le problème résidait toutefois dans mon incapacité à m'en servir a bon escient. J'ai toujours su comment fonctionnait mon cerveau. Je n'ai jamais su comment le faire fonctionner comme moi je le voudrais...

Probablement plus éveillé que la moyenne, je demeurais aussi sombre qu'aujourd'hui malgré ma montée en grade dans l'aventure sociale.L'impression de n'appartenir à rien d'autre qu'une mascarade demeurait présente et je commençais à comprendre. Je suis différent. Et cette différence a un prix. Les associations avec les gens et/ou groupe seront rares puisque l'identification ne se fait pratiquement jamais. Et tu te sentiras seul dans la tête et le coeur ta vie durant. Les interactions seront donc des instants de connexion. Pas vraiment de relations.

C'est ce que propose Skillet en s'égosillant a nous dire qu'il n'achète pas le système et qu'il ne vendra pas son âme. A la base, le groupe fait dans le rock chrétien. Il faut comprendre alors qu'il s'adresse a Dieu. Toutefois, chaque pièce donne plutôt l'impression qu'il parle a une femme. Et en parlant d'elle, il est remarquable d'entendre la symbiose entre le chanteur à la voix rauque et la batteuse, qui prend le relais des vocalises. Juste la voir taper sur sa batterie en chantant avec émotion est suffisant pour tomber en amour avec elle. Non seulement, elle se donne corps et âme, qui plus est, sa tronche ne gâche rien, mignonne au carré, et sa voix porte, secoue, et insuffle aux chansons une dimension plus vulnérable, plus humaine qu'avec du gros rock carré. On pourrait dire qu'elle représente un crush dans l'équation...

Avec le temps, j'ai enlevé la capuche. Une grosse barbe de père Noël grognon à prit le relais. Involontairement, je possède un masque d'endormi cachant un esprit relativement éveillé. A l'image de la chanson, je n'ai jamais accepté de changer ma mentalité intrinsèque et ce, même si ça devait me nuire. L'écriture en fait partie. Il n'est plus à la mode d'écrire et le pourcentage de lecteurs s'amenuise lentement mais sûrement. Ça explique partiellement pourquoi il y a autant de connards à mon avis. On m'a mit en garde contre cette avenue vouée à l'échec. Intérieurement, j'ai envoyé chier l'humanité et je compose avec les répercussions venant avec mon choix.

C'est ma manière de dire autour que je suis là, je suis en vie. Je comprends parfaitement les règles du jeu. J'ai simplement décidé de ne pas y jouer selon les règles établies. Derrière le masque d'endormi, l'esprit veille. Et malgré la majorité qui déblatère, je crois encore à ce qui existe en moi. Seul à y croire possiblement. Ça ne changera jamais pour autant...