Wonder
7.9
Wonder

livre de R.J. Palacio ()

L’art de briller autrement

Y’a des livres qui te mettent une claque et des livres qui te prennent par la main pour t’amener là où ça fait du bien. Wonder, c’est un peu des deux. R.J. Palacio réussit un truc assez magique : écrire une histoire qui pourrait être ultra larmoyante, mais qui, au lieu de ça, te fait sourire, réfléchir et peut-être même devenir une meilleure personne.


August Pullman, alias Auggie, n’est pas un enfant comme les autres : il est né avec une malformation faciale qui fait que tout le monde le regarde de travers. Mais ce gamin a plus d’autodérision et de résilience que la plupart des adultes. Lui, ce qu’il veut, c’est juste être normal, aller à l’école sans qu’on le fixe comme une bête curieuse. Sauf que le monde n’est pas toujours prêt pour ça.


Là où le roman frappe juste, c’est dans son alternance de points de vue. Ce n’est pas juste Auggie contre le monde, c’est le monde vu par Auggie… et par ceux qui l’entourent. Sa sœur, ses amis, même un gamin pas très sympa : chacun a sa propre vision de la situation, et ça empêche l’histoire d’être trop "simple", trop unilatérale. Parce qu’au final, Wonder, ce n’est pas juste un livre sur la différence, c’est un livre sur la manière dont chacun la perçoit et l’accepte… ou pas.


Palacio ne tombe pas dans le piège du pathos. Elle écrit avec une fluidité désarmante, un style simple mais efficace, qui te fait rire une page avant de te serrer le cœur la suivante. Auggie n’est pas qu’un "petit héros courageux", c’est un gosse normal avec ses ions, ses coups de blues, ses moments de mauvaise foi. Et c’est ça qui marche.


Alors oui, c’est un peu prévisible. Oui, ça joue sur des mécaniques classiques du "feel-good". Mais franchement, ça fonctionne, et pas qu’un peu. Wonder fait du bien, sans jamais être niais, et te rappelle que la gentillesse, ce n’est pas juste un concept, c’est un super-pouvoir sous-estimé.


Bref, Wonder, c’est une histoire lumineuse sur la différence et l’acceptation, une lecture qui laisse une empreinte douce et durable, et qui prouve que parfois, briller, ce n’est pas une question d’apparence, mais de présence.

8
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le 11 févr. 2025

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CinephageAiguise

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