On entre dans cette oeuvre comme dans les palais des glaces des fêtes foraines. Rapidement on se perd, tout se reflète dans tout, et on aperçoit, du coin de l'oeil, des horizons infinis. Des miroirs dans des miroirs dans des miroirs, voilà ce qu'est la Trilogie new-yorkaise.
Paul Auster, avec une maîtrise époustouflante, maintient son lecteur en équilibre. On croit comprendre, mais on ne comprend pas, mais on comprend quand même. On referme le livre comme on se réveille d'un rêve profond.
Adolescent, j'avais découvert cet ouvrage par hasard. Je me rends compte, plus de dix ans après, qu'il ne m'avait jamais quitté.
Mon livre préféré ? Possible. En tout cas, c'est une oeuvre charismatique.