Le premier volume de l'autobiographie de Moby, Porcelain, était excellent et brossait une description mémorable du New York des années 80. Cette suite chronique la vie du musicien depuis la sortie de son album Play, au départ un bide, mais qui va progressivement devenir un énorme succès. S'ensuivent la célébrité, l'argent, la drogue, le sexe, puis un succès déclinant. En alternance à chaque chapitre, Moby revient également sur sa jeunesse de pauvre dans une ville ultra riche, son enfance avec une mère célibataire hippie, sa découverte du punk-rock, de la new wave et de la musique électronique.
Cette partie sur la jeunesse est rarement très intéressante. Quant à la partie plus récente, elle comporte quelques ages mémorables, mais est souvent gênante par l'accumulation de détails personnels sur des inconnus et des célébrités qui ont traversé la vie de Moby, désespérément en quête d'affection et de validation, tant à l'époque des évènements décrits, qu'aujourd'hui dans ce compte-rendu embarrassant. On n'y apprend également pas grand-chose sur le processus de création des albums de l'époque ni sur le regard que porte Moby dessus. Tout au plus une description en temps réel de la création d'Extreme Ways et un aveu de la médiocrité d'Hotel. Bref, ça se lit bien et si on aime ce mec gênant qu'est Moby, il y a toujours des choses intéressantes à lire, mais ce n'est pas le coup d'éclat qu'était Porcelain.