Y a t’il moins ionnants que des correspondances entre éditeurs et auteurs ? peut-être pas mais quand on s’appelle Bukowski, on peut se permettre d’en écrire des sacrément intéressantes !
Mais il n’y a pas que des correspondances avec des éditeurs ici. On trouve aussi des lettres à d’autres auteurs, ainsi que des textes, et autres préfaces inédites. L’occasion de lire le bonhomme, souvent éméché, donner son point de vue sur les auteurs du moment, et d’autres. Hemingway, Céline, Camus, Faulkner y er, et il ne manque pas de clamer son amour pour John Fante. Au age, on peut suivre l’évolution de ses points de vues, par une écriture qui, même personnelle, demeure crue, incisive, directe.
Chacune de ces lettres est une histoire à elle seule, quand en plus elle ne comporte pas des dessins, ce qui est souvent le cas. Le bonhomme reconnait aisément faire beaucoup de fautes mais il y trouve un plaisir, celui de laisse les mots s’exprimer. Alors avec le temps, bien que son écriture perde parfois un peu de sa verve, elle reste importante et franchement rafraichissante tant elle se moque du politiquement correct. Et déjà il y a plus de 50 ans, il se plaignait d’auteurs trop lisses. Imaginez ce qu’il penserait de notre époque…