Si tu pensais que Balzac se contentait de raconter la vie ennuyeuse des bourgeois parisiens, Splendeurs et misères des courtisanes est là pour te prouver qu’il savait aussi écrire des histoires dignes d’une série HBO, entre intrigues de pouvoir, manipulations et destins brisés.
Ce roman, qui fait suite à Illusions perdues, retrouve le machiavélique Lucien de Rubempré et son mentor, le sulfureux abbé Herrera/Vautrin, dans une plongée vertigineuse dans les bas-fonds et les hautes sphères de Paris. Au programme : des courtisanes stratégiques, des hommes corrompus, des retournements de situation hallucinants et une critique sociale qui claque comme un fouet.
Le gros point fort ? C’est du grand Balzac. Les intrigues sont complexes mais fascinantes, les personnages, magistralement écrits, oscillent entre grandeur et décadence, et l’analyse sociale est aussi acérée qu’un duel verbal entre politiciens de la Restauration. Chaque chapitre est un mélange de tension, de psychologie fine et de drames théâtraux.
Le hic ? C’est dense. Balzac adore les descriptions à rallonge et les digressions sur la société, ce qui peut parfois ralentir l’action. Si tu cherches un récit ultra-rythmé, il faudra t’accrocher… mais l’effort en vaut la peine.
Bref, Splendeurs et misères des courtisanes, c’est une fresque puissante sur la corruption, l’ambition et les illusions perdues, un roman où le luxe cache toujours une tragédie imminente. À lire si tu aimes les intrigues profondes, les personnages plus grands que nature et les romans où la beauté finit toujours par se briser sur le mur du réel.